Cette action était une initiative spontanée d’agriculteurs wallons, flamands et néerlandais de la région pour dénoncer les politiques agricoles nationales et européennes actuelles.
L’autoroute E25 a été rouverte lundi après-midi à la frontière belgo-néerlandaise, après avoir été fermée dans les deux sens de circulation entre Visé, en province de Liège, et les Pays-Bas en raison d’une manifestation d’agriculteurs. Les barrages ont en effet été levés, signale la police fédérale sur le site inforoutes.be.
Cette action était une initiative spontanée d’agriculteurs wallons, flamands et néerlandais de la région, qui se sont retrouvés par le biais de groupes WhatsApp et d’appels téléphoniques. Ils entendaient dénoncer les politiques agricoles nationales et européennes actuelles, ont expliqué certains d’entre eux lundi après-midi. Vers 12h00, les agriculteurs ont stationné leurs tracteurs sur un parking situé sur une bretelle de l’A2/E25 en territoire belge, de l’autre côté de la frontière, près d’Eijsden, et y sont restés jusqu’aux environs de 16h00.
« Nous devons encore traire les vaches », avait expliqué Denny Heggen, de Teuven, en Belgique. « En outre, nous ne voulons pas faire souffrir les gens inutilement, car à l’heure de pointe, nous serons de nouveau partis. Mais, si la politique agricole ne change pas rapidement, nous reviendrons bien assez tôt! », avait-il prévenu. µ
Le mécontentement est grand parmi les agriculteurs de la région frontalière. « Nous préférerions rester à la maison pour nous occuper de nos animaux », avait assuré Denny Heggen. « Mais il faut faire du bruit pour se faire entendre. » Ces derniers jours, à l’image de leurs collègues belges, les agriculteurs ont mené des actions sur plusieurs autoroutes et autres lieux aux Pays-Bas. Celles sur les autoroutes ont commencé jeudi soir vers minuit, lorsque l’A67 près d’Eersel a été bloquée par des agriculteurs belges et néerlandais.
Les personnes mobilisées ont également déposé un manifeste dans de nombreuses mairies de provinces néerlandaises. Elles se disent préoccupées par « l’empilement de règles » auquel elles sont confrontées, notamment en raison du Green Deal européen.
