Violence verbale au travail: pourquoi les hommes sont plus touchés?

Avec les hommes, les personnes responsables d’équipe seraient les plus touchées par la violence verbale au travail.

En 2022, 18,8% des collaborateurs ont été victimes de violence verbale au travail, ressort-il vendredi d’une enquête menée par le groupe de services RH Liantis auprès de 9.302 collaborateurs. Ce sont surtout des hommes (23,1%) et des responsables d’équipe (26,3%) qui révèlent y avoir été confrontés sur leur lieu de travail.

Le résultat est quasiment identique à celui de l’enquête menée par le groupe en 2021, où 18,7% des collaborateurs avaient indiqué être confrontés à des violences verbales sur le lieu de travail. Ces pourcentages sont par ailleurs nettement inférieurs aux résultats de la période précédant la pandémie de coronavirus. En 2019, par exemple, le résultat était de 23%.

Le travail hybride, de plus en plus courant dans les entreprises, pourrait notamment expliquer ce recul, étant donné une diminution de la fréquentation du lieu de travail et donc une baisse du risque du conflit sur place, explique l’expert en bien-être psychosocial chez Liantis, Marco Vandamme.

Les secteurs les plus touchés par la violence verbale au travail

Un cinquième (23,1%) des hommes ont rapporté des violences verbales l’an dernier, contre 16% des femmes. Cet écart pourrait notamment s’expliquer par l’influence des secteurs dans lesquels travaillent les collaborateurs. Dans ceux de l’industrie, occupés majoritairement par des hommes, les travailleurs hausseront plus facilement le ton pour compenser le bruit des appareils et des machines. « Il se peut que crier soit davantage ancré dans la culture de communication et soit donc proportionnellement plus fréquent, y compris peut-être lorsque des conflits apparaissent entre les collaborateurs », note Marco Vandamme.

Une analyse plus approfondie du groupe indique que le nombre d’hommes dénonçant des agressions verbales est systématiquement plus élevé depuis 2016. L’analyse démontre également que les personnes qui exercent des fonctions de responsable d’équipe sont plus souvent exposées à la violence verbale de la part de collègues qui n’occupent pas ce type de fonction.

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