De plus en plus de Belges optent pour la semaine de quatre jours, mais tous ne le peuvent pas
Le nombre de travailleurs prestant quatre jours par semaine (sans compression de salaire) augmente, mais reste sous la barre du premier pourcent. Tous les emplois ne sont pas compatibles avec ce nouveau mode de fonctionnement.
Moins d’1% des travailleurs belges sont employés sous le régime de la semaine de quatre jours, deux ans après la mise en place du deal pour l’emploi, ressort-il d’une enquête publiée jeudi par l’expert en RH Acerta Consult, sur base de données de 21.000 employeurs et de 220.000 travailleurs.
Depuis le 20 novembre 2022, dans le cadre du deal pour l’emploi, un travailleur peut prester un contrat à temps plein en quatre jours au lieu de cinq. Aujourd’hui, 0,75 % des travailleurs belges employés en CDI dans le secteur privé travaillent sous ce régime. Cela représente une hausse de 24 % par rapport à 2023. En comparaison à 2021, avant le deal pour l’emploi, il s’agit même d’une augmentation de 63 %.
Plus facile dans les grandes entreprises
À l’heure actuelle, le système est utilisé dans 2,75% des sociétés belges, dont une majorité de grandes entreprises. À titre d’exemple, 22,7% de sociétés de 200 à 500 travailleurs ont au moins un employé sous le régime de la semaine de quatre jours. Pour les établissements de plus de 500 travailleurs, ce chiffre grimpe à 36%. «Le fait que ce régime soit plus susceptible de s’imposer dans les grandes entreprises s’explique par le fait qu’il est plus facile d’y assurer la continuité. Il est également plus évident d’y gérer tout ce qui est administratif», explique Olivier Marcq, expert juridique chez Acerta Consult. Le système est en outre légèrement plus populaire chez les ouvriers (0,95 %) que chez les employés (0,64 %).
Cette semaine de quatre jours «ne semble pas vraiment réalisable pour tous les emplois et dans tous les secteurs. Les travailleurs ne semblent pas non plus souhaiter adopter ce rythme», constate Olivier Marcq. «Pour l’instant, la valeur ajoutée du système réside davantage dans le filet de sécurité qu’il offre aux travailleurs pour aménager différemment leur semaine de travail, s’ils le souhaitent», ajoute-t-il.
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