Accord interprofessionnel entre syndicats et patrons : « La concertation sociale porte ses fruits dans notre pays »

Pierre-Yves Dermagne (PS) a salué l’accord interprofessionnel intervenu mercredi entre les syndicats et les patrons. Le ministre de l’Economie y voit la preuve « que la concertation sociale fonctionne et porte ses fruits dans notre pays ».

Ce projet d’accord interprofessionnel est là pour prouver que la concertation sociale fonctionne et porte ses fruits dans notre pays« , a souligné le vice-Premier ministre PS, par la voix de son porte-parole. Il y voit pour preuve les mesures prises pour aider les travailleurs et les employeurs qui sont prolongées. Le ministre confirme sa volonté de mettre en œuvre ce projet d’accord, avec ses collègues concernés, dès qu’il sera validé par les instances des partenaires sociaux.

Pour l’essentiel, l’accord interprofessionnel confirme des mesures qui avaient déjà été prises lors du précédent AIP (chômage économique, heures supplémentaires, etc). Il se démarque toutefois par la demande des partenaires sociaux d’un maintien des règles fiscales et parafiscales relatives à la pension complémentaire jusqu’au 1er janvier 2030.

L’accord interprofessionnel laisse la pension complémentaire tranquille

Comme en juin 2021, les partenaires sociaux demandent ainsi conjointement de ne pas intervenir maintenant dans le deuxième pilier de pension « afin de ne pas hypothéquer la trajectoire vers l’approfondissement et la démocratisation de la pension complémentaire ». « Une rupture de confiance pourrait avoir des conséquences néfastes à cet égard, et les partenaires sociaux veulent l’éviter », préviennent-ils, rappelant que le gouvernement fédéral avait déjà pleinement souscrit à cette demande il y a un peu moins de deux ans.

Des négociations sur la prime pour le pouvoir d’achat

Dans le cadre de cet accord interprofessionnel, les partenaires sociaux réaffirment également le cadre sur lequel ils s’étaient mis d’accord à l’époque concernant le salaire minimum. Il ne s’agit toutefois encore que d’un projet d’accord, qui va maintenant être présenté aux différentes instances syndicales concernées. La consultation devrait durer jusqu’à la fin mars, selon Thierry Bodson, le président de la FGTB.

Une fois cette étape franchie, des négociations sectorielles pourront alors débuter, notamment à propos de la prime pour le pouvoir d’achat sur laquelle s’était entendue le gouvernement fédéral après le blocage des négociations sur la norme salariale. Celle-ci varie de 500 à 750 euros à destination des travailleurs dans les secteurs ayant réalisé des bénéfices élevés l’an dernier.

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