« Nous devrons faire avec les moyens du bord »: la réforme des rythmes scolaires aggrave la pénurie de personnel à la Côte
La réforme des rythmes scolaires aggrave la pénurie de personnel horeca à la Mer du Nord. Les étudiants ne pourront pas pallier aux postes vacants.
Les vacances de printemps à venir pour les Belges francophones aggravent la pénurie de personnel dans les établissements horeca de la Côte, ont déclaré vendredi Yves Van Moorter, représentant du secteur horeca en Flandre occidentale, et l’office du tourisme Westtoer.
L’hôtellerie, la restauration et les cafés comptent généralement sur les étudiants pour renforcer leurs rangs pendant les vacances, mais ces jeunes seront pour la plupart en blocus ou en session d’examens pendant les deux prochaines semaines.
C’est la première fois que les congés de printemps sont répartis sur plusieurs périodes en Belgique, à la suite de la réforme francophone des rythmes scolaires. Les vacances des Belges francophones commenceront ainsi dès samedi et prendront fin le 14 mai. Au bord de mer, de nombreux visiteurs sont attendus et du personnel supplémentaire est dès lors nécessaire.
« La problématique de l’emploi dans le secteur touristique à la Côte n’est pas nouvelle, mais la réforme amplifie le phénomène », a souligné Westtoer. « Jusqu’à il y a quelques années, le problème se situait surtout au niveau de l’emploi permanent. » Les étudiants et travailleurs flexibles résorbaient ponctuellement ce manque structurel.
« Nous cherchons, avec l’office flamand de l’emploi et de la formation professionnelle (VDAB) et Westtoer, comment résoudre le souci de manière créative, mais il n’y a pas de solution toute faite. Il y a des gérants qui réduisent la taille de leur terrasse ou acceptent moins de clients dans leur commerce. Nous devrons faire avec les moyens du bord », a noté Yves Van Moorter.
Le secteur horeca connaît une pénurie de personnel depuis quelques années, en partie à cause de la crise engendrée par la pandémie de coronavirus. En Flandre occidentale, le VDAB compte actuellement 600 postes vacants, soit 9% de plus que l’année dernière.