Les entreprises de titres-services plus rentables que jamais, selon les syndicats
FGTB et CSC demandent que les profits soient répercutés sur les salaires et les conditions de travail du personnel ménager.
Les entreprises de titres-services ont réalisé des bénéfices records en 2023, ont analysé les syndicats socialiste et chrétien sur base des chiffres de la Banque nationale. Ils réclament dès lors une augmentation salariale de 1 euro brut par heure pour les aide-ménagères dès le 1er janvier 2025, au delà de revendications communiquées plus tôt à propos de l’amélioration des conditions de travail en général.
Même si les années 2020 et 2021 ont été marquées par la pandémie de Covid-19 et qu’en 2022, l’inflation élevée et cinq indexations successives ont pesé sur les résultats, grâce à un certain nombre de réformes structurelles dans le financement du secteur, la situation s’est nettement améliorée, affirment les syndicats. En 2023, les bénéfices ont explosé, enregistrant une augmentation de 200 à 400% par rapport à 2022. Neuf aide-ménagères sur dix travaillent dans une entreprise rentable et la rentabilité des fonds propres atteint 18%. Cependant, 57% des bénéfices vont aux actionnaires, voire 76% parmi les 20 plus grandes entreprises, tandis que les investissements dans la formation, la prévention et le bien-être restent faibles, relèvent FGTB et CSC. « Ces chiffres montrent qu’il n’y a pas de problème financier dans le secteur », concluent les syndicats. Ils soulignent qu’en Wallonie, les entreprises reçoivent déjà un euro supplémentaire par titre-service depuis le 1er janvier 2024, mais sans qu’aucune condition ne soit imposée, contrairement à la Flandre où l’augmentation est affectée au salaire des aide-ménagères. Les syndicats demandent donc au ministre wallon Pierre-Yves Jeholet de suivre l’exemple. Les négociations à ce sujet ont débuté lundi au sein de la commission paritaire du secteur.