
Les employeurs « entre résilience et prudence » par rapport aux intentions de recrutement
Les employeurs rapportent des intentions de recrutement positives dans les trois régions du pays, même si elles y sont en recul, en particulier à Bruxelles.
Les employeurs belges anticipent une activité de recrutement positive au deuxième trimestre 2025, selon le Baromètre de l’emploi de ManpowerGroup, qui se base sur le sondage de 524 employeurs.
Parmi ceux-ci, 50% prévoient de stabiliser leurs effectifs au cours des trois prochains mois, tandis que 36% envisagent de recruter. Après correction des variations saisonnières, la Prévision Nette d’Emploi, c’est-à-dire le différentiel entre le pourcentage d’employeurs prévoyant des embauches et le pourcentage de ceux augurant des réductions d’effectifs, atteint +24%. Selon Manpower, cela correspond à une baisse de quatre points par rapport au trimestre précédent, mais à une légère hausse de deux points par rapport au deuxième trimestre 2024.
Prévisions à la baisse à Bruxelles
« Les résultats de notre baromètre pour le deuxième trimestre 2025 montrent que les employeurs belges font preuve à la fois de résilience et de prudence, dans un contexte économique complexe et incertain. Ils privilégient la stabilisation de leurs effectifs et une gestion rigoureuse des coûts », commente Sébastien Delfosse, directeur général de ManpowerGroup BeLux. « Le marché de l’emploi manque de dynamisme, et les employeurs qui recrutent le font de manière très ciblée, en fonction de leurs besoins d’expansion et de transformation, ainsi que des évolutions de la demande sur leur marché. »
Les employeurs rapportent des intentions de recrutement positives dans les trois régions du pays : +28% en Flandre, +22% en Wallonie et +18% à Bruxelles. Toutefois, ces prévisions sont en recul dans les trois régions, et en particulier à Bruxelles. Les intentions de recrutement sont contrastées en fonction des secteurs. Les intentions de recrutement semblent très optimistes dans les secteurs des activités financières et de l’immobilier (+41%), des services de communication (+41%) et de l’IT (+35%). À l’inverse, elles apparaissent assez faibles dans les secteurs des soins de santé/sciences du vivant (+19%), des services publics/éducation/autres (+13%) et de l’énergie (+9%).