Le télétravail accroît les interférences entre le travail et la vie privée
La sphère professionnelle et la sphère privée s’enchevêtrent de plus en plus, constate le prestataire de services RH Randstad dans une enquête menée auprès de 2.000 Belges. Les travailleurs sont toutefois plus satisfaits de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. La progression du télétravail semble contribuer à ces évolutions.
Randstad a déjà sondé l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée des travailleurs en 2008 et 2014. Selon les résultats de la nouvelle étude, les répondants font part d’une plus grande interférence entre les deux sphères. La note moyenne, sur une échelle de 1 (aucune interférence) à 10 (interférence totale), atteint 4,7, contre 4,4 en 2014 et 4 en 2008. Cette interférence entre vie professionnelle et vie privée augmente donc de manière constante, notamment avec le télétravail devenu plus courant pendant la pandémie du coronavirus.
« La proportion de télétravailleurs a fortement augmenté ces dernières années (25% en 2014, 44% en 2023) et les interférences se manifestent davantage parmi les télétravailleurs (5,3) que parmi les travailleurs qui ne travaillent jamais à domicile (4,3) », explique Randstad.
Un plus grand nombre de travailleurs témoigne d’interférences très importantes entre travail et vie privée (score de 8 ou plus), avec une part qui passe de 11% à 19%, tandis que le groupe pour lequel les deux sphères se mélangent moyennement perd de l’importance (de 40% à 33%). Le groupe pour lequel le travail et la vie privée n’interfèrent que modérément ou pas du tout (scores de 1 à 4) reste stable (49% en 2014, 48% en 2023), détaille Randstad.
Mais les travailleurs parviennent généralement à mieux concilier travail et vie privée: le score moyen de satisfaction a légèrement progressé, passant de 6,8 à 7. C’est surtout parmi les télétravailleurs que la combinaison des deux sphères est devenue plus facile (de 6,8 à 7,3).