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Le métier de syndic n’attire plus

Le métier de syndic a du mal à séduire et l’Institut professionnel des agents immobiliers (IPI) redoute fort une pénurie, alors que le parc immobilier résidentiel en Belgique est constitué pour un tiers de copropriétés. L’IPI lancera l’an prochain une campagne de sensibilisation grand public mais aussi auprès de ses membres puisque, s’il y a toujours plus d’agents immobiliers agréés, seuls 4 % d’entre eux se destinaient ces dernières années au métier de syndic de copropriété.

Le particulier semble nourrir de grandes attentes de son syndic alors que les missions de ce dernier sont clairement fixées par la loi et ne comprennent que la gestion technique, administrative et financière des parties communes du bien, rappelle l’IPI. Près de trois quarts des professionnels du secteur déclarent être confrontés quotidiennement à des problèmes privés au sein des copropriétaires qui ne relèvent pas des compétences d’un agent immobilier-syndic.

Les agents immobiliers estiment que le métier de syndic ne permet pas de trouver un bon équilibre entre vies privée et professionnelle, bon nombre des assemblées générales de copropriété ayant lieu en soirée.

« Même s’ils considèrent que leur travail a du sens, le déséquilibre entre vie professionnelle et vie privée pousse de plus en plus de confrères syndics à envisager la cessation de leurs activités », constate Sandrine Galet, deuxième vice-présidente de l’IPI et également agent immobilier-syndic à titre principal. « En Belgique, le nombre de copropriétés ne cesse d’augmenter. (…) Il n’est pas impossible qu’un jour, certains copropriétaires ne trouvent plus d’agent immobilier-syndic pour gérer leur copropriété », avertit-elle.

Le ministre des Indépendants David Clarinval est conscient de cette pénurie et estime que l’organisation d’assemblées générales en journée et le recours aux techniques digitales constituent « des solutions évidentes ».

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