La semaine de quatre jours entre en vigueur: les employeurs frileux
Seul un employeur sur deux estime que la semaine de quatre jours à temps plein aura un impact positif sur le bien-être de son personnel, selon une enquête que Securex a mené en octobre auprès de 1.340 employeurs en Belgique et que la société de ressources humaines publie vendredi.
Pour 23,3% des employeurs sondés, ce nouveau régime de travail, publié au Moniteur belge le 10 novembre et qui « entrera en vigueur de facto le lundi 21 novembre », aura même un impact négatif sur le bien-être, pointe Securex. Un peu moins d’un tiers (31,6%) considère que cette mesure aura un impact positif sur la productivité tandis que 35,7% s’attendent à un impact négatif.
En outre, un quart des répondants (25,7%) avance que ce nouveau régime est inapplicable dans leur entreprise, principalement parce que certaines fonctions nécessitent une permanence de cinq jours ouvrables ou parce qu’ils considèrent que l’impact sur leur activité serait trop important.
En Wallonie, 30,5% des employés interrogés considèrent le système impossible à appliquer tandis que près de huit employeurs flamands sur 10 trouvent qu’il serait « difficile voire impossible » de le mettre en place. Les petites entreprises de moins de 10 travailleurs et la manufacture, l’horeca et le commerce de détail font partie des plus réticents à ce nouveau régime.
Trente pour cent des employeurs sondés n’ont, eux, « aucune idée de la mesure dans laquelle » leur personnel introduirait une demande pour ce type de régime et 46,1% estiment que seuls 10%, au maximum, de leurs employés sont demandeurs.
Les employeurs ne sont pas contraints d’accéder à la demande de leur personnel d’étaler leur horaire sur quatre jours, à condition de motiver leur refus.