FedEx veut licencier 385 personnes en Belgique

L’entreprise de livraison et de transport international de fret FedEx a annoncé son intention de licencier 385 personnes en Belgique, soit 14% du personnel.

Nouvelle annonce de mauvaise augure pour les travailleurs belges, dans le viseur de FedEx. L’entreprise de livraison et de transport international de fret veut en virer 385. Ces licenciements font partie d’un plan global, avec l’intention de licencier 2.000 personnes au total en Europe, selon les syndicats.

L’entreprise évoque, elle, dans un communiqué, une réduction des effectifs de 1.700 à 2.000 postes. La loi Renault, qui régit les licenciements collectifs, est activée. Les licenciements concernent les activités de FedEx à l’aéroport de fret Brucargo, à Zaventem, selon les syndicats. Un millier de personnes y travaillent. Le site de Liège ne serait pas concerné.

Début 2022, FedEx avait déjà transféré deux tiers de ses activités de l’aéroport de Liège vers Paris et l’aéroport Charles de Gaulle. Plus de 150 personnes avaient alors perdu leur emploi et des centaines d’autres avaient vu leurs conditions de travail modifiées.

Pourquoi FedEx veut licencier des travailleurs belges?

FedEx précise que les réductions d’effectif, si elles se confirment à l’issue de la procédure Renault, « pourraient concerner les membres de nos équipes de back-office et commerciales. Les conséquences seraient principalement ressenties au sein des départements IT, Marketing, et Planning & Engineering ». Les « membres des équipes qui s’occupent directement des expéditions dans nos hubs aériens et routiers ne sont pas concernés », insiste FedEx.

Selon les organisations syndicales, l’entreprise justifie cette nouvelle vague de licenciements par sa volonté de réduire ses coûts. « Les syndicats trouvent incompréhensible que les années de dévouement des salariés, qui se sont investis corps et âme dans l’entreprise, soient simplement mises de côté », fustigent les syndicats flamands (BBTK, ACV Puls et ACLVB) dans un communiqué.

FedEx juge, elle, que « ces mesures sont indispensables pour renforcer notre entreprise à long terme ». Les organisations syndicales relèvent qu’il s’agit de la cinquième vague de licenciements depuis que FedEx a repris TNT en 2016. Les syndicats préviennent enfin qu’ils soutiendront « toute action du personnel » après cette annonce. « Nous trouvons incompréhensible que les années de dévouement de nombreux travailleurs, qui se sont investis corps et âme dans l’entreprise, soient tout bonnement balayées« , déplore notamment la CGSLB. « La restructuration du service financier il y a quelques années a montré qu’une réduction rapide et aveugle des coûts peut avoir des conséquences désastreuses. […] Nous ferons tout notre possible pour éviter les licenciements secs« , poursuit le syndicat libéral.

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