Entreprises: très légère hausse du nombre d’absences d’un jour
La suppression du certificat médical pour une journée de maladie ne semble pas entraîner d’importante augmentation de l’absentéisme, indique l’entreprise de services RH Acerta sur la base d’une première analyse comprenant des données de 260.000 travailleurs.
Au cours des trois premiers mois de cette année, 10,9% des travailleurs sont restés à la maison pour maladie pendant exactement une journée, et ce, à une ou plusieurs reprises. Ils étaient 10,6% en 2022 et 9,3% en 2021. Bien qu’il y ait une augmentation, elle ne semble pas significative depuis l’entrée en vigueur de la suppression du certificat médical pour un jour d’absence intervenue en novembre 2022.
Le nombre de travailleurs absents une seule journée pour cause de maladie a lui aussi augmenté, passant de 2,4% au premier trimestre 2022 à 3,0% au premier trimestre 2023.
Depuis la fin du mois de novembre 2022, les travailleurs sont autorisés à prendre une journée de maladie, trois fois par an, sans devoir se rendre chez leur médecin traitant pour obtenir un certificat médical.
Au premier trimestre 2023, l’absentéisme pour maladie de courte durée dans les entreprises belges a, lui, reculé de 5% par rapport à la même période de l’année précédente, précise aussi l’entreprise de services RH.
En parallèle, le nombre de travailleurs absents du lieu de travail pour cause de maladie a baissé au premier trimestre 2023. 72,6% des Belges actifs n’ont pas été malades un seul jour au cours des derniers mois, contre 70,5% l’année dernière, conclut Acerta.
« Il est positif de constater que la suppression du certificat médical n’entraîne pas de facto une augmentation de l’absentéisme pour cause de maladie dans les entreprises. Si les absences d’une journée sont plus nombreuses, les travailleurs reprennent plus souvent le travail immédiatement après leur journée d’absence. Avec un certificat médical, généralement valable pendant plusieurs jours, un retour direct au travail est moins susceptible de se produire », souligne Amandine Boseret, experte chez Acerta Consult.