
Emploi: les Belges, champions d’Europe de la fidélité au travail
Les Belges sont les travailleurs les plus loyaux d’Europe. Seuls 9% sont en recherche active d’emploi. Et près de trois quart des employés n’envisagent pas de changer d’employeur.
Moins d’un travailleur belge sur dix est activement à la recherche d’un autre emploi. Et les trois quarts ne veulent pas changer d’ici 2025. C’est ce qui ressort d’une nouvelle étude internationale menée par le prestataire européen de services RH SD Worx. En Belgique, 1.000 personnes ont été interrogées.
«Cela signifie que les Belges restent les travailleurs les plus loyaux d’Europe», avance l’enquête. Un quart (26%) des Belges sont ouverts à un autre emploi chez le même employeur et seuls 10% sont activement en recherche. «De cette façon, la mobilité limitée de la main-d’œuvre belge peut également être un avantage pour les employeurs, s’ils se concentrent sur la gestion de carrière et la mobilité interne», analyse SD Worx.
Cette année, la fidélisation des travailleurs rejoint d’ailleurs le top 3 des plus grands défis RH. «Un Belge sur cinq bénéficie d’une orientation professionnelle de la part de son manager.»
Les trois quarts des travailleurs belges ne veulent pas changer d’emploi pour le moment
Moins d’un Belge sur dix (9%) est activement à la recherche d’un autre employeur. C’est le chiffre le plus bas d’Europe. Cela signifie également que la Belgique fait mieux que la France (10%), l’Espagne et la Slovénie, qui font également partie du groupe de tête des pays où les travailleurs sont les moins disposés à quitter leur employeur avec 11%. «Il existe de nombreux pays où le désir de changer est plus élevé, comme la Norvège (16%), les Pays-Bas (15%), la Pologne (15%), l’Irlande (15%), ainsi que le Royaume-Uni (14%), l’Italie (14%) et l’Allemagne (14%). En Roumanie, pas moins d’un travailleur sur cinq (20%) est activement à la recherche d’un autre employeur», chiffre l’étude.
Les Belges ont donc les plus faibles intentions de changer d’emploi («mobilité entre les emplois»). Pas moins de 74% n’envisagent pas de changer d’employeur. L’Allemagne est numéro deux avec 71% et l’Espagne est numéro trois des travailleurs les plus loyaux (68%).
«Bien que la majorité des Belges soient plutôt réticents au changement de travail, un quart des Belges sont ouverts aux opportunités internes. Une opportunité dont les employeurs devraient profiter en se concentrant sur la gestion de carrière et la mobilité interne», commente Thomas Lesseigne, consultant RH chez SD Worx.
La rétention de talents très importante en Belgique
En Belgique, l’attraction des talents et la fidélisation des travailleurs sont les principaux défis, cités par un employeur belge sur trois (34%), bien au-dessus de la moyenne de l’UE (25%).
Une augmentation notable, car l’année dernière, la rétention du personnel n’a été mentionnée que par 13% des employeurs belges. «La mobilité interne offre aux entreprises l’occasion de retenir et de développer davantage ses talents dans un marché du travail tendu, explique Thomas Lesseigne. Un travailleur belge sur dix y est activement à la recherche, ce qui en fait une situation gagnant-gagnant pour l’employeur et le travailleur. En offrant aux travailleurs une orientation professionnelle et une formation, les organisations créent une culture qui stimule la croissance personnelle et rend attrayante pour les travailleurs le développement de nouvelles compétences.»
A noter que le projet de droit à la démission porté par l’Arizona, –ou «droit au rebond»– devrait accorder des indemnités de chômage à un travailleur qui démissionnerait de son propre chef, dans un cadre très délimité. De quoi, peut-être, faire augmenter la mobilité dans le marché du travail.
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