103.700 emplois créés en Belgique l’année passée: « Une évolution positive sans précédent »
Avec 103.700 emplois créés en 2022, le marché du travail a enregistré « une évolution positive sans précédent », souligne l’Institut des comptes nationaux (ICN).
L’évolution en termes d’emplois créés (+103.700) s’illustre tant dans la progression du nombre d’indépendants (+17.900 personnes) que dans la croissance renforcée du nombre de salariés (+85.700 personnes).
Outre dans l’horeca, les services culturels et de loisirs et les autres services aux ménages, qui avaient été fort éprouvés lors de la pandémie, c’est dans les branches à contenu technologique relativement important, telles que l’industrie pharmaceutique et les services d’information et de communication que l’emploi a le plus progressé, note l’ICN. Il a en revanche continué de se tasser dans les services financiers et d’assurance.
L’évolution de la croissance de l’économie belge (3%) est « la résultante de deux forces opposées, à savoir la poursuite du mouvement de rattrapage dans certaines branches qui n’avaient pas encore totalement récupéré après deux années de pandémie, et le ralentissement, plus généralisé, occasionné par la décélération du commerce mondial et les pressions inflationnistes aiguës », détaille l’ICN.
Ce dernier souligne que la croissance a été « particulièrement vigoureuse » dans l’horeca, les services culturels et de loisirs et les autres services (qui regroupent notamment les soins personnels), « désormais libérés de toute restriction sanitaire », ainsi que les activités de transport et d’entreposage.
Les autres segments industriels, en particulier les industries chimique et métallurgique ont, de leur côté, été pénalisés par les forts renchérissements des matières premières, précise encore l’institut. Les deux autres branches d’activité, qui ont particulièrement pesé sur la croissance globale sont la distribution et la production d’électricité ainsi que les activités financières et d’assurance.
Comme au cours des deux années précédentes, c’est la consommation privée qui a le plus contribué à la croissance économique, avec une progression de 3,2%: notamment au niveau des dépenses dans l’horeca, dans la culture et les loisirs et dans les soins personnels, et par l’adaptation du panier de consommation à la flambée des prix, qui s’est traduite par une réduction des dépenses en énergie et en produits alimentaires.
La consommation publique a encore été particulièrement soutenue en 2022, avec une progression en volume de 4,2%. Ce sont principalement les mesures de soutien aux ménages visant à pallier l’explosion des prix de l’énergie qui en sont à l’origine.
Le déficit budgétaire a été ramené à 3,5% du PIB, contre 5,4% un an plus tôt. La réduction du solde de financement est due à la poursuite de la reprise économique à l’issue de la pandémie, et à la diminution des mesures de soutien des administrations publiques. Celles-ci sont retombées de 12,6 milliards d’euros (2,5% du PIB) en 2021 à 8,7 milliards d’euros (1,6% du PIB) en 2022.
Le taux d’endettement s’est pour sa part replié à 104,3 % du PIB. Par ailleurs, note l’ICN, la Belgique a enregistré -dû au choc énergétique- un déficit de financement vis-à-vis du reste du monde, à hauteur de 0,8% du PIB. Il s’agit d’une situation exceptionnelle, qui n’a été observée qu’une seule fois au cours des 20 dernières années, explique l’institut.