Audi Brussels: le travail a repris mais la direction annonce ne pas avoir trouvé d’alternative viable pour l’usine
Un troisième conseil d’entreprise a eu lieu ce mardi matin chez Audi Brussels, au cours de laquelle la direction a expliqué la situation compliquée dans laquelle se trouve l’usine.
Le travail doit reprendre progressivement et sur base volontaire ce mardi matin chez Audi Brussels. Dans le même temps, un 3e conseil d’entreprise (CE) extraordinaire a eu lieu, où la direction devait clarifier les projets alternatifs pour l’usine forestoise. Il s’y est avéré qu’aucun projet automobile ou utilisation alternative économiquement viable n’ont été trouvés pour l’usine automobile.
Au lendemain de la manifestation à Bruxelles pour soutenir les travailleurs d’Audi Brussels, cette réunion, organisée dans le cadre de la phase 1 de la loi Renault sur les licenciements collectifs, était prévue de 10h00 à 13h00. Les syndicats espèraient des réponses de la direction, notamment sur des pistes alternatives pour le site. « On sait qu’il y a des pistes pour trois investisseurs ou repreneurs. Et nous n’avons toujours pas d’infos concrètes sur une société asiatique et sur son degré d’intérêt », déclarait Pascal Debrulle, délégué FGTB, avant la réunion. Du côté de Ludovic Pineur, le secrétaire permanent de la CNE Industrie, on attend des « alternatives concrètes, crédibles et réalistes ».
Relance de la production
Ce mardi a marqué aussi la reprise progressive, dès 6h00, et sur base volontaire du travail au sein de l’usine, à l’arrêt depuis le 9 juillet et l’annonce de la restructuration. « Tout se déroule comme prévu, a déclaré le porte-parole Peter D’hoore. Il y avait suffisamment de personnel présent pour réaliser le démarrage comme prévu. »
Le démarrage se fait par étapes. Les ateliers de tôlerie et de peinture seront les premiers à se remettre en route, ce qui représente environ 300 personnes par équipe, selon Pascal Delbrulle. Le syndicaliste socialiste ne dispose pas de chiffres sur le nombre de travailleurs disposés à reprendre le travail mais s’attend à ce que ces deux ateliers puissent bien relancer la production.
Ce mercredi, les ateliers de montage, de production des batteries et d’assemblage final suivront. Cela représente le gros de l’entreprise, d’après Pascal Delbrulle. Cette relance dépendra cependant aussi de la fourniture des pièces par les sous-traitants d’Audi Brussels, à propos desquels les syndicats n’ont aucun retour, la direction de l’usine les renvoyant vers la direction de ces sous-traitants.
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