Sihame El Kaouakibi, pestiférée mais toujours députée
Par Carl Devos (politologue de l’UGent), le 10 avril, In Het Laatste Nieuws.
En politique plus qu’ailleurs, « un moment de honte est vite passé » (en français dans le texte), ce bavard de (Charles) Michel en sait quelque chose après le « sofagate ». Mais, parfois, la honte persiste. Jusqu’aux prochaines élections. Comme après le sale divorce entre El Kaouakibi (NDLR: Sihame El Kaouakibi, députée soupçonnée d’abus de subsides publics) et l’Open VLD […] Désormais, chacun suit sa voie. Une parlementaire indépendante qui siège comme une paria ne peut plus apporter sa pierre à l’édifice. Si El Kaouakibi estime qu’elle siège pour les jeunes, elle ferait mieux de démissionner et de travailler à partir de son projet. Elle ne peut plus rien pour eux au parlement.
Juridiquement, c’est son mandat mais elle l’a obtenu grâce à l’argent, aux voix de la liste et au programme de l’Open VLD. Elle veut poursuivre la réalisation de ses idéaux mais, sans disculpation, elle restera la cible de critiques liées à un enrichissement personnel. Son principal capital, la crédibilité, s’est provisoirement envolé. Elle en a besoin pour convaincre les autres. […] En juillet 2019, sans doute pour sa première action en tant qu’élue, elle écrivait qu’elle offrait au G1000 (NDLR: plateforme de démocratie citoyenne) son indemnité nette de juin et de juillet 2019 qu’elle jugeait « imméritée ». Parce que le parlement a peu à faire durant une formation de gouvernement. Parce que, faisait-elle savoir, les parlementaires ne sont pas payés pour seulement siéger. […] Son départ en soulagerait beaucoup. Car tant qu’elle reste à l’image, elle rappellera la culture malsaine des subsides. Dans une certaine mesure, ce serait peut-être bien.
Le titre est de la rédaction.
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