Selon Bouchez, « le gouvernement sera plus à droite avec les Verts qu’avec la bourguignonne »
« L’aversion du PS pour la N-VA était si grande que l’accord de coalition (un moment négocié entre les deux principaux partis belges) devait être très à gauche, faute de quoi (le président des socialistes francophones, Paul) Magnette ne l’aurait jamais vendu à son parti » et « la coalition Vivaldi (en négociation entre sept partis) sera plus à droite que la paars-geel (violette-jaune) », a déclaré le président de MR, Georges-Louis Bouchez, dans une interview publiée dimanche sur le site du magazine ‘Humo’.
Bouchez maintient également le nom de Sophie Wilmès en tant que Premier ministre du nouveau gouvernement Vilvaldi. Au moment de désigner un Premier ministre « il faudra avoir des arguments très convaincants pour que ce ne soit pas Sophie », a-t-il souligné. Le président des libéraux francophones a admis avoir pensé que l’accord de coalition envisagé entre le PS et la N-VA se situerait « beaucoup plus à droite ». « Mais quand nous avons lu la note violette-jaune (préparée par les présidents du PS et de la N-VA, Paul Magnette et Bart De Wever), nous sommes tombés de notre chaise. La N-VA avait accepté tout le programme socio-économique du PS. Il y avait des taxes sur les plus-values et en retour la Belgique aurait été dépouillée », a ajouté M. Bouchez dans l’interview.
« L’accord de gouvernement (de cette coalition violette-jaune, aussi appelée bourguignonne) aurait été très à gauche » en raison de l’aversion du PS envers la N-VA », a-t-il poursuivi. Selon M. Bouchez, la Vivaldi sera nettement plus à droite. « Le contenu d’un accord gouvernemental est surtout déterminé par le parti qui doit faire les plus grands efforts pour monter à bord. Et dans cette coalition, je dois venir de plus loin que les Verts et les socialistes. Ne vous y trompez pas, j’ai également dû expliquer à mes troupes pourquoi nous n’allons pas gouverner avec la N-VA, mais avec les Verts. Le programme socio-économique de la N-VA nous convient beaucoup mieux », a-t-il expliqué. M. Bouchez défend aussi une nouvelle fois le nom de Sophie Wilmès comme candidate Premier ministre dans une coalition Vivaldi.
Il ne récuse pas les actuels vice-Premiers ministre Alexander De Croo (Open Vld) et Koen Geens (CD&V). Mais « Sophie (Wilmès) a prouvé son leadership durant la plus grande crise depuis la Seconde Guerre mondiale. Elle incarne l’équilibre entre tous les partis et est populaire dans les trois régions. Allons-nous maintenant lui dire ‘Merci et salut’? « , a lancé le président du MR. Il ne voit pas son homologue du PS, Paul Magnette, à ce poste. « En tant que Premier ministre, il resterait pour moi le président du PS et cela n’est pas bon. Ce gouvernement est trop important que pour être infecté par nos luttes de concurrence mutuelle. De plus, il penche vers la gauche de par sa composition. Donc, pour garder l’équilibre, le Premier ministre doit venir de l’autre bord », a conclu M. Bouchez.