Revalorisation salariale des policiers: les communes s’inquiètent

Ils appellent à lancer rapidement le débat sur une révision de la norme KUL, sur les moyens entre zones de police.

Plusieurs députés fédéraux de la majorité, également bourgmestres, ont fait part de leur crainte de voir les communes contraintes de mettre la main au portefeuille pour faire appliquer l’accord intervenu entre la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden (CD&V) et deux principaux syndicats policiers (SLFP et SNPS), est-il ressorti d’un débat d’actualité organisé ce mercredi en commission de l’Intérieur de la Chambre.

L’accord conclu fin janvier avec les deux syndicats – CSC et CGSP l’ont rejeté – prévoit une revalorisation salariale de 1.000 euros brut par an. Cet accord intermédiaire sera encore approfondi et transformé en réglementation pour entrer en vigueur le 1er janvier 2023, avant un deuxième round de négociations, sur le volet « qualitatif », annoncé pour 2024, a rappelé la ministre en commission.

« Flux tendu »

Pour le premier volet, un montant de 120 millions d’euros est prévu en 2023, dont 91 millions à charge du fédéral, a précisé Mme Verlinden. « La part fédérale dans le financement des services locaux est actuellement de 60%. Lors du prochain cycle budgétaire, nous pourrons regarder s’il y a des modifications à apporter. »

Cette réponse n’a pas rassuré les municipalistes de la majorité. « Les communes grognent. Les Unions des villes et communes grognent. Les bourgmestres s’inquiètent », a lancé Caroline Taquin (MR), également bourgmestre de Courcelles. « Toutes les zones de police fonctionnent à flux tendu« , a-t-elle ajouté, appelant à lancer rapidement le débat sur une révision de la norme KUL, sur les moyens entre zones de police, « financée par le fédéral ». « Tout doit venir du fédéral », a appuyé son collègue Tim Vandenput (Open Vld), bourgmestre de Hoeilaart. « On ne peut pas rester indifférents aux remarques concernant l’échéancier, les finances locales et la concertation avec les pouvoirs locaux », a résumé Daniel Senesael (PS), bourgmestre d’Estaimpuis.

Également dans la majorité, Julie Chanson (Ecolo) a appelé à remettre en question la manière dont la police est financée. Jan Briers (CD&V) a pour sa part estimé que la fusion de zones de police constituait un poste pour dégager des moyens.

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