Réunions en petit comité autorisées : « Beaucoup de questions restent en suspens »
Ce mercredi, le Conseil national de sécurité a décidé d’autoriser les réunions privées en petit comité. À partir du 10 mai, les foyers pourront recevoir quatre personnes, toujours les mêmes, une mesure saluée par la Ligue des Familles, même si pour elle, beaucoup de questions restent encore sans réponse.
« C’était une mesure vraiment attendue. Le gouvernement avait sous-estimé le mécontentement que susciterait le fait de ne pas permettre les contacts », déclare Christophe Cocu, directeur général de la Ligue des Familles. Il ajoute toutefois qu’il est bien possible qu’il faille attendre début juin ou plus tard pour revoir d’autres personnes. « C’est peut-être aussi un moyen de faire passer la pilule », ajoute-t-il.
Cependant, ce nombre de quatre personnes force beaucoup de famille à choisir. « Est-ce qu’on va choisir ses parents ou ses beaux-parents ? Comment fait-on quand on a une famille nombreuse ? », se demande-t-il. Pour lui, beaucoup de questions restent en suspens pour l’instant.
Christophe Cocu s’étonne toutefois que le CNS n’ait pas évoqué la garde des enfants. La Ligue s’attendait en effet à des mesures qui facilitent la garde d’enfants pour permettre aux parents de retourner travailler. « On annonce partout qu’il faut mettre ses enfants à la garderie, alors qu’elles n’arrivent pas à accueillir tous les enfants. »
Le gouvernement a déjà mis en place le congé parental coronavirus, et la Ligue attend d’autres solutions pour garder les enfants des parents obligés de travailler et sans solution de garde pour leurs enfants. Il est utile de rappeler que les écoles devraient rouvrir très partiellement à partir du 18 mai, mais il s’agit des écoles primaires et secondaires uniquement, pas des maternelles.
Solution de garde
« Nous attendons des décisions pour permettre à des baby-sitters de garder des enfants, toujours les mêmes par exemple, et de pouvoir déposer ses enfants, chez un proche ». Il propose également de faire des tournantes de garde alternée entre parents d’une même école ou d’un même quartier afin de permettre aux parents en télétravail de travailler sereinement. Il souligne que la situation devient urgente, car beaucoup de parents doivent retourner au travail, et sont souvent sans solution. « Nous sommes inondés d’appels au secours », s’inquiète-t-il.
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