Rentrée scolaire en mode Corona : mode d’emploi
Depuis le mois de mars, certains n’ont plus repris le chemin de l’école. De quoi rendre cette rentrée très particulière. Voici ce qu’il faut savoir.
Mon enfant peut-il/doit-il aller demain à l’école ?
Oui, il le peut, et même il le doit puisque la présence est à nouveau obligatoire.
Dans la semaine du 1er septembre, tous les enfants pourront retourner à l’école à temps plein. De la maternelle à la sixième année primaire. Le code est jaune partout. C’est le second niveau, après le vert et avant l’orange et le rouge, d’un outil destiné à caractériser la crise sanitaire. Le jaune caractérise « une transmission du virus limitée, avec vigilance accrue recommandée.
Une présence obligatoire
Alors qu’en juin la présence était laissée à la libre appréciation des parents, ce n’est plus le cas. La ministre de l’Éducation est limpide sur ce point « Dès le 1er septembre, l’obligation scolaire sera pleinement rétablie. Fréquenter ou non l’école, suivre ou non les apprentissages ne seront plus laissés à la libre appréciation des parents. » Et cela concerne aussi, et c’est nouveau, les élèves de troisième maternelle.
Cela risque néanmoins de changer la semaine prochaine. Certaines écoles pourraient se retrouver en code orange. Par exemple si une « alerte » se déclenche dans une commune, l’école peut passer en code orange. Cette alerte provient du groupe d’évaluation des risques ( Risk Assessment Group ou RAG). Cette cellule de crise locale évalue la situation, mais c’est la ministre qui décide in fine si le code orange sera activé dans telle ou telle école. Il en reviendra à école en question d’en informer les parents en temps voulu.
Que signifie un code orange pour l’enfant ?
Pour les maternelles, les primaires et des deux premières années du secondaire, rien ou presque (restriction dans la présence de tiers, suspension des activités extra-muros et prise des repas à la cantine obligatoirement avec les membres de sa classe). L’enfant continue donc d’aller à plein temps à l’école. Pour les élèves à partir de la troisième secondaire, il est prévu en cas de passage au code orange ou rouge d’organiser un enseignement hybride qui alternerait présence et enseignement à distance.
Le masque : pour qui, quand et comment ?
Il est obligatoire pour toute personne de plus de 12 ans. Il n’est donc pas obligatoire en primaire, ni en maternelle pour les enfants. Les enseignants de maternelle ne doivent pas non plus porter le masque en classe. En primaire, l’enseignant doit porter le masque en classe lorsqu’il parle à voix haute. Il peut le retirer s’il est à son bureau lors d’interrogation ou de travaux individuels.
Le masque est par contre obligatoire pour les élèves en secondaire pendant le temps de classe et dans toutes les situations où la distance sociale de 1,5 mètre ne peut être respectée. Un masque buccal n’est pas nécessaire pour les activités de plein air et les pauses si la distanciation est respectée.
L’enseignant peut également enlever son masque lorsqu’il ne parle pas et qu’il respecte la distance sociale. Les professeurs de sport ne sont pas non plus tenus de porter un masque pendant les cours. Tous les enseignants doivent par contre porter un masque lors de tous les contacts entre adultes si la distance physique ne peut être garantie (réunions, salle des professeurs, etc.). De même si vous emmenez ou venez chercher votre enfant, vous êtes tenu de porter un masque.
Votre enfant a un rhume ou des symptômes rappelant le covid
Les parents doivent contacter le médecin traitant qui va évaluer la nécessité, ou non, d’effectuer un test. Si le médecin estime qu’on ne doit pas effectuer de test, l’enfant peut retourner à l’école sans quarantaine sur base de l’évolution de son état de santé déterminé par le médecin (à la fin du certificat donc). Il en va de même si un test est effectué et qu’il est négatif. S’il est positif, il reste à la maison. Quoiqu’il en soi, dans l’attente du résultat l’enfant restera à la maison. Il ne pourra revenir à l’école que 7 jours après l’apparition des symptômes et après trois jours sans fièvre ainsi qu’une amélioration visible des symptômes.
Pour les adolescents, s’ils ont été en contact étroit avec un cas confirmé, ils devront s’astreindre à une période de quarantaine. Un deuxième test peut éventuellement écourter la quarantaine.
Que se passe-t-il si un élève ou un professeur est contaminé ?
En maternelle et en primaire, on considère que le contact est à bas risque. Ce qui veut dire ni test, ni quarantaine. On préviendra cependant les autres parents et on préconise tout de même une vigilance accrue pour les deux semaines qui suivent. Par contre, si un enseignant de maternelle est infecté, tous les enfants en bas âge seront, a priori, considérés comme un contact à haut risque, car il est impossible pour l’enseignant de garder ses distances.
Dans l’enseignement secondaire si la distanciation est respectée, le contact est considéré à bas risque. Si pas, c’est considéré comme un contact à haut risque et toute la classe doit être testée. On notera aussi que ce n’est pas parce qu’il y a un cas que toute l’école doit fermer. L’une des mesures possibles est que seule la classe dans laquelle l’infection se produit doit être mise en quarantaine. Si des élèves de différentes classes s’infectent mutuellement et que le nombre d’infections devient trop élevé, alors seulement la ministre de l’Éducation pourrait décider de fermer une école. Et elle seule. Une commune ne peut donc pas décider dans son coin de fermer une école.
Un enfant qui revient d’une zone rouge ?
L’enfant doit être testé et se mettre la quarantaine. L’absence devra être couverte par un certificat médical. Et ce qu’il soit en maternelle, en primaire ou en secondaire. On notera qu’un seul test négatif ne suffit pas, il doit être confirmé par un second environ une semaine plus tard. Si la famille rentre de zone orange, le test et la quarantaine sont une recommandation, pas une obligation. C’est donc de la responsabilité de chacun.
Chaque école détermine comment un enfant en quarantaine peut éviter d’accumuler trop de retard. L’apprentissage à distance est une option, bien que l’école peut aussi faire une autre proposition.
Mais aussi :
>> A priori les cantines sont ouvertes, mais chaque école est libre de fournir ce service ou non. En secondaire, elle est en outre conditionnée au fait que les jeunes mangent avec leur classe.
>> Il en va de même pour les garderies bien que les parents devront là aussi respecter la distance de sécurité et porter un masque.
>> Dans toutes les écoles, les enfants pourront jouer ensemble pendant la récréation. La distance sociale de 1,5 m n’est plus obligatoire même en classe pour les contacts entre élèves en primaires et maternelles. Les tout-petits ne doivent jamais garder leurs distances, même pas sur le terrain de jeu. Différentes bulles de classe peuvent être mélangées. À l’école primaire, la réglementation est déjà plus stricte : dans la classe, il n’est pas nécessaire de garder une distance, les différentes bulles de classe ne peuvent être mélangées qu’à l’extérieur (pendant les jeux ou une excursion, par exemple). Donc pas dans une grande salle couverte ou sous le préau. En secondaire, la distanciation physique de 1,5 mètre est par contre obligatoire dans tous les contacts. Si pas possible, en classe par exemple, le masque doit être porté.
>> Les activités extra-muros de types excursions, animations culturelles… sont autorisées sans restriction en primaires à condition que les adultes appliquent les mesures de sécurité générale. Pour les adolescents, les activités extra-muros sont suspendues jusqu’à nouvel ordre, exception faite des activités d’observation et des leçons pratiques de type cours de natation.
>> Les grands-parents peuvent-ils amener et récupérer les enfants avec un masque buccal et en sachant qu’ils ont des problèmes de santé (diabète, par exemple) ? Ce n’est pas interdit, mais il est sage d’éviter les contacts à risque.
>> Que faire si je suis enseignant et que j’appartiens à un groupe à risque ? S’il n’est pas possible de travailler à domicile, vous serez remplacé par la direction. Vous n’êtes pas obligé d’aller travailler. Cependant, si vous souhaitez travailler, c’est également possible. Toutefois, votre employeur peut demander un certificat du médecin du travail confirmant que vous êtes autorisé à venir travailler à l’école.
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