Réforme des quotas Inami: DéFI déposera une proposition de motion en conflit d’intérêt
DéFI va déposer une proposition de motion en conflit d’intérêts pour faire suspendre le projet de loi de la ministre de la Santé publique Maggie De Block (Open-Vld) fixant des quotas de numéros Inami par communauté, sur la base du nombre d’habitants.
La procédure sera activée par DéFI au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles et au parlement francophone bruxellois (Cocof) parce que ce projet « lèse gravement les intérêts des Wallons et des Bruxellois ». DéFI a souligné que le gouvernement N-VA-MR-Open Vld avait déposé ce texte malgré l’avis du Conseil d’Etat qui « fustige ce projet dans une analyse juridiquement implacable ».
Dans un communiqué, la députée fédérale DéFI, Véronique Caprasse, a rappelé que les experts de la Commission de planification de l’offre médicale avaient dressé un cadastre des médecins pour fournir une base scientifique à la fixation des quotas. Ayant constaté des risques de pénuries de médecins en FWB, ces experts avaient préconisé une révision de la clé de répartition des numéros Inami en faveur des francophones. Ces conclusions ont été contestées par les partis flamands, N-VA en tête.
« Résultat: Maggie De Block veut brusquement imposer des nouvelles règles défavorables aux francophones. Et pendant ce temps, le MR reste au balcon dans un silence consternant », ont dénoncé Véronique Caprasse et la députée de la fédération Wallonie-Bruxelles Caroline Persoons.
Pour celle-ci, ce projet de loi organise la pénurie de médecins au sud du pays et brise l’enthousiasme des étudiants attirés par la médecine. « De plus, ce que nous pressentions se confirme: une volonté de flamandiser les professions médicales à Bruxelles. Les statistiques montrent que 90% des Bruxellois choisissent le français comme langue de communication dans leurs relations avec les différents services publics. La clé fixée pour Bruxelles dans le projet de loi sur base du nombre d’élèves de l’enseignement primaire et secondaire francophone ou néerlandophone fréquenté par nombre de francophones nie la réalité des besoins des Bruxellois », a-t-elle expliqué.