Réforme des pensions: vers plus de solidarité entre grandes et petites pensions
Le gouvernement réuni en comité restreint a procédé vendredi à un premier tour de table sur la réforme des pensions. Il n’a pas encore pris de décision afin de répondre à la Commission européenne mais a discuté de la méthode qu’il utiliserait et des prochaines échéances. Des réunions bilatérales auront lieu entre le Premier ministre, la ministre des Pensions, Karine Lalieux, et les vices-Premiers ministres, a-t-on appris au cabinet de Mme Lalieux.
Sur la base des propositions de la ministre formulées ces derniers mois, le gouvernement doit rencontrer une série d’objectifs autour de trois mesures décidées au mois de juillet: le bonus pension, la condition de travail effectif pour bénéficier de la pension minimum et la façon de mieux prendre en compte la situation des femmes qui recourent bien davantage au temps partiel que les hommes.
Deux objectifs ont jusqu’à présent été avancés: la neutralité budgétaire et plus d’égalité entre homme et femme. Un troisième objectif était cité vendredi: une plus grande solidarité entre les grandes et les petites pensions.
Dans une étude publiée le mois dernier, le Bureau du Plan a formulé plusieurs remarques à propos de la réforme de pensions du mois de juillet, notamment sur le bonus pension, soit un supplément de pension pour un maximum de trois années travaillées afin d’inciter les travailleurs à poursuivre plus longtemps leur activité. À long terme, cette mesure augmenterait le coût budgétaire du vieillissement: en 2070, cet accroissement serait compris entre 0,1% et 0,3% du PIB.