Quels sont les plans d’urgence dont dispose la Belgique en cas de pénurie de gaz naturel?
Si la Russie ferme le robinet du gazoduc Nord Stream 1, il pourrait alors y avoir des pénuries en Europe. La Belgique dispose de plans d’urgence, indique mercredi De Tijd, une information confirmée par Fluxys, le gestionnaire du réseau.
Un « plan de délestage », qui est en cours d’affinement, pourrait entrer en vigueur. Par ailleurs, il existe un mécanisme de solidarité européenne qui permet aux pays européens de s’approvisionner mutuellement en gaz naturel.
Actuellement, la Belgique ne connaît pas de pénurie de gaz naturel, a souligné le porte-parole de Fluxys Laurent Remy. « La Belgique a des caractéristiques uniques – nous sommes un carrefour important dans le réseau gazier – ce qui signifie que nous n’avons aucun problème de sécurité d’approvisionnement« .
La météo joue aussi un rôle et les autorités surveillent la situation quotidiennement.
Mais la menace russe de fermer le robinet en début de semaine suscite l‘inquiétude dans le secteur. Il y a quelques années, un plan de délestage avait été mis au point pour le gaz et l’électricité en cas de pénurie. Il ne faut toutefois par parler techniquement de délestage pour le gaz naturel, selon M. Remy. « Le gaz naturel continuera toujours à circuler dans les gazoducs, pour des raisons de sécurité. On répondra à la demande en laissant un certain nombre de gros usagers consommer moins« , dit-il.
Cette liste d’entreprises est en train d’être affinée.
Dans ce scénario, les ménages n’ont pas à craindre d’être laissés-pour-compte. « Ce sont des clients protégés, au même titre que les hôpitaux, les centrales au gaz, les entreprises Seveso, etc… », précise Peter Claes de Febeliec, qui regroupe les gros consommateurs.
D’autre part, un mécanisme européen de solidarité joue également un rôle en cas d’éventuelles pénuries de gaz. Ainsi, si l’Allemagne est en pénurie de gaz naturel – ce pays est fortement dépendant des approvisionnements russes – les pays voisins doivent proposer leur aide selon certaines modalités. « C’est en dernier recours », dit M. Remy. Il souligne qu’il y a différentes phases dans la procédure (alerte précoce, alerte et urgence), « mais qu’à l’heure actuelle, même la première phase n’a pas été annoncée ».
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