Quelle sera la phrase de l’année ? Votez !
Quelles sont les petites phrases qui ont fait la grande actu en 2022? Comme l’année dernière, Le Vif invite ses lecteurs à voter pour l’une des quinze déclarations épinglées par la rédaction.
Les phrases de l’année, c’est aussi l’occasion de se replonger dans l’actualité de l’année presque écoulée.
1. « J’ai très envie d’emmerder les non-vaccinés », Emmanuel Macron, 5 janvier
Le Covid ? Les pro, les antivax ? C’était en 2022, ça ? Le 5 janvier, précisément. Face aux lecteurs du Parisien, le président français lâchait cette petite provocation, alors que l’Hexagone se déchirait encore sur l’imposition du pass vaccinal. Qui sera finalement levé, comme la plupart des autres mesures sanitaires, le 14 mars.
2. « J’ai besoin de munitions, pas d’un taxi », Volodymyr Zelensky, 26 février
24 février. Les premières bombes russes s’abattent sur l’Ukraine. Et Volodymyr Zelensky, l’acteur devenu président, s’érige en superstar, lui qui a refusé la proposition d’exfiltration des Etats-Unis. Ses vœux seront exaucés : depuis le début du conflit, les milliards américains ont largement aidé l’Ukraine à résister.
3. « Il faut rester prudents, ensemble », Frank Vandenbroucke, 4 mars
Fin du port du masque, suppression du CST, abrogation du télétravail obligatoire, bye bye le Passenger Locator Form… Le Covid n’a pas disparu, mais puisque les hôpitaux ne débordent plus, que la population s’est globalement largement vaccinée et qu’elle est fortement lassée, le gouvernement fédéral annonce la fin de la plupart des mesures sanitaires, dès le 7 mars. Alors que le Premier ministre salue la « résilience et la persévérance » des Belges « face à une pandémie qui a laissé peu de répit », le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke (Vooruit) reste beaucoup plus mesuré.
4. « Pour l’amour de Dieu, cet homme ne peut pas rester au pouvoir », Joe Biden, 26 mars
Pas d’excuse, ni de regret : le président américain exprimait « simplement […] son indignation », lorsqu’il sortit de son discours lors d’une visite officielle à Varsovie. Tant pis pour l’art subtil de la diplomatie, et pour ceux qui lui reprochèrent, par cette petite phrase, d’encourager une escalade du conflit en Ukraine.
5. « J’aimerais qu’il existe un délit de non-partage des tâches domestiques », Sandrine Rousseau, 28 mars
Monsieur ne récure jamais les waters ? A l’amende ! L’idée n’était pas d’elle, mais empruntée à certains courants féministes des années 1970. Sandrine Rousseau, députée française Europe Ecologie Les Verts, lui a toutefois donné une seconde et controversée jeunesse, lors d’un chat sur Twitch. Farfelu ? Selon un sondage Ifop, réalisée le 7 avril en France, 50% des femmes interrogées se montraient favorables à l’idée.
6. « Vous parlez à votre banquier quand vous parlez à la Russie », Emmanuel Macron, 20 avril
Macron vs Le Pen, deuxième round présidentiel, même vainqueur. Si l’(ex)-présidente du Rassemblement national avait totalement changé de ton lors du débat télévisé du deuxième tour, Emmanuel Macron s’est une nouvelle fois imposé, à l’issue de l’affrontement comme ensuite dans les urnes.
7. « Je ne suis ni de gauche, ni de droite », Hadja Lahbib, 15 juillet
La nouvelle ministre des Affaires étrangères sera pourtant désormais affilée au MR, quoi qu’elle en dise. Nommée (à la surprise générale) en remplacement de Sophie Wilmès, l’ancienne journaliste a tout de suite goûté au meilleur du monde politique : « Je peux vous dire qu’en interne, ce choix passe très mal », « une ancienne présentatrice bien sympathique », « pour faire une carrière ministérielle, devenez miss Belgique ou présentatrice de JT »…, confiaient au Vif (en off) plusieurs élus MR. Le sens de l’accueil version libéral.
8. « J’ai un rapport serein avec le fascisme », Giorgia Meloni, 17 août
Donc, en Italie, il est possible de chanter les louanges de Mussolini puis d’être élue 26 ans plus tard présidente. Si Giorgia Meloni est la première femme à exercer cette fonction, les réjouissances féministes s’arrêtent là où commencent les craintes en matière de droit des femmes, vu ses déclarations a priori peu favorables à l’avortement, mais très encourageantes à l’égard du rôle « traditionnel » des Italiennes. Entretient-elle un rapport tout aussi serein à l’égalité des genres ?
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9. « Les cinq à dix hivers prochains seront difficiles », Alexander De Croo, 22 août
Même sans la guerre en Ukraine, les factures de gaz et d’électricité auraient flambé. Les experts s’en alarmaient depuis août 2021. Mais peut-être pas au point de devoir s’acquitter, comme certains consommateurs, de factures mensuelles dépassant les 1 000 euros. « Beaucoup ont été étonnés par ma déclaration, racontait deux mois plus tard le Premier ministre à Sudinfo. Mais […] je constate que rien ne laisse penser que ce n’est pas vrai. Alors oui, nous serons confrontés à cinq hivers difficiles. Mais si nous faisons les bons choix stratégiques maintenant […], nous pouvons faire un pas de géant par le suite ». C’est qu’il ne fera sans doute pas toujours 25 degrés les cinq prochains moins d’octobre.
10. « On est en train de voir si on ne peut pas se déplacer en char à voile », Christophe Galtier, 5 septembre
Et il se marrait, Kylian Mbappé. Ahahah, abandonner son jet privé au profit du train pour aller jouer un match ? Elle était bien bonne, cette question d’un journaliste, la veille d’un match du PSG contre la Juventus de Turin, alors que l’équipe avait pris l’avion pour un très court Paris-Nantes (2h de TGV). Et dans le genre mépris et déconnexion avec la réalité, cette réplique de l’entraîneur du club parisien était encore meilleure.
11. « Nous pleurons profondément la disparition d’une souveraine chérie et d’une mère bien aimée », Charles III, 8 septembre
Elizabeth II n’était donc pas immortelle. Une semaine après avoir nommé l’éphémère Première ministre Liz Truss, la souveraine est décédée à l’âge de 96 ans et au bout de plus de 70 ans de règne. La reine est morte, vive le roi Charles III.
12. « T’es à la morgue à midi », Frédéric Janssens, 12 septembre
Mais aussi mais encore « J’ai eu sa peau […] avec des procédés odieux », « Tu as vu comment je te l’ai dézingué »… Des propos qu’un membre du personnel avait enregistrés, et que le journal Le Soir a diffusés le 12 septembre dernier. Le greffier du parlement de Wallonie, comme cinq députés, sera ensuite visé par une plainte pour harcèlement. Certaines de ses dépenses, remboursées par l’autorité régionale (genre 24.662 euros de facture de roaming après un voyage au Costa Rica) ne sont pas davantage passées inaperçues.
13. « On est comme des chiens, ici ! », Sofien Ayari, 12 septembre
Le procès devait débuter en octobre. C’était sans compter sur les… box des accusés, à l’intérieur desquels les coauteurs présumés des attentats de Bruxelles devaient comparaître. L’indignation de l’un d’entre eux, mais surtout des avocats de la défense, conduiront à leur démontage, suivi de leur reconstruction. Pour un procès finalement reporté à fin novembre.
14. « Ca va vous surprendre, mais on ne s’est jamais sentis autant en sécurité ! », Vincent Van Quickenborne, 27 septembre
Un ministre de la Justice ciblé par une tentative de kidnapping… C’est arrivé près de chez vous, à Courtrai. Coproduction belgo-néerlandaise, les suspects venant des Pays-Bas. Et étant apparemment liés au milieu de la drogue. Pour quelle raison précise voulaient-ils s’en prendre au libéral flamand et, surtout, qu’espéraient-ils recevoir en échange ? L’épilogue de ce drôle d’épisode reste obscur.
15. « Je suis une battante, je ne démissionne pas », Liz Truss, 19 octobre
Ne jamais dire « fontaine »… Quarante-quatre jours puis s’en va : celle qui promettait de ne pas démissionner le 19 octobre finira par s’en aller le lendemain, devenant l’une des plus éphémères Première ministre de Grande-Bretagne.
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