Prolongation du nucléaire belge: l’accord sur l’avenir énergétique jugé « imprudent » ou « hasardeux » par certains
« Exclure dès aujourd’hui le prolongement de plus de deux réacteurs est imprudent », juge samedi le président du MR Georges-Louis Bouchez dans un tweet envoyé au lendemain de l’accord énergétique intervenu au sein de la Vivaldi. Tandis que dans les rangs de DéFI on dénonce l’aspect « hasardeux » de l’accord.
Prolonger le nucléaire était la base à obtenir. Exclure dès aujourd’hui le prolongement de plus de deux réacteurs est imprudent car rien ne garanti la construction de centrales au gaz dans les délais et surtout le bannissement du gaz va être de plus en plus grand. #begov
— Georges-L BOUCHEZ (@GLBouchez) March 19, 2022
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.
Aux yeux de Georges-Louis Bouchez, « rien ne garantit la construction de centrales au gaz dans les délais et surtout le bannissement du gaz va être de plus en plus grand. » Pour le président des libéraux francophones, « prolonger le nucléaire était la base à obtenir. »
Lire aussi : Transition énergétique: ce que contient l’accord pour l’avenir énergétique de la Belgique
« Un compromis à la belge hasardeux »
Selon le parti amarante, cet accord, qui « aurait pu être prometteur », se révèle être « un compromis à la belge hasardeux ». « Investir autant pour remettre deux centrales nucléaires aux normes pour seulement dix ans, alors qu’il est techniquement possible de le faire pour vingt ans, c’est un véritable gâchis ! », indique DéFI dans un communiqué. « C’est refuser un calendrier avec du sens, tant sur le plan de l’énergie renouvelable que du nucléaire nouvelle génération. C’est aussi prendre rendez-vous dans dix ans pour de nouveaux palabres. Nous sommes là face à une concession purement idéologique. Qui plus est, une concession dont on ignore le coût. »
DéFI regrette aussi que le maintien du recours à deux centrales au gaz.
Le parti salue néanmoins les investissements annoncés dans l’énergie verte. Pour le président François De Smet, cet accord « nie la réalité : l’urgence climatique, la sécurité d’approvisionnement abordable, et l’indépendance énergétique. »
La N-VA « soulagée et furieuse »
Le député Bert Wollants, spécialiste du dossier énergie dans les rangs des nationalistes flamands, a immédiatement réagit dans la nuit à l’annonce de l’accord. Pour lui, la prolongation du nucléaire est une bonne chose mais cette prolongation n’aurait pas dû concerner que deux réacteurs (Doel 4 et Tihange 3) et aurait dû être de 20 ans et non de 10 ans.
Bert Wollants dénonce également la « procrastination » du gouvernement fédéral qui permet à Engie, selon lui, de faire d’une pierre, deux coups. « Engie reçoit sa centrale au gaz subsidiée et peut maintenant prolonger les centrales nucléaires à un prix beaucoup plus cher », estime le nationaliste flamand.
Le député reproche en outre à la ministre de l’Energie, Tinne Van der Straeten, de n’avoir travaillé que sur le plan A, à savoir une sortie totale du nucléaire en 2025.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici