Prépensions : le MR regrette la décision de rejet de la FGTB et de la CGSLB
Le président du MR, Olivier Chastel, a affirmé mardi « regretter » le rejet par la FGTB et la CGSLB de l’accord sur les prépensions et espérer que la CSC le soutiendra après avoir obtenu les clarifications demandées, assurant que le gouvernement devait « veiller au respect de la ligne budgétaire ».
Cet accord, négocié par les partenaires sociaux mais retouché par le gouvernement – ce qui a entraîné son rejet par les syndicats socialiste et libéral – « est pourtant une nouvelle preuve que la concertation sociale fonctionne dans notre pays », a-t-il affirmé dans un communiqué.
« Après avoir engrangé des accords sur la marge salariale ou la répartition de l’enveloppe bien-être, syndicats et patrons sont à nouveau parvenus à s’entendre pour proposer un texte au gouvernement », a-t-il ajouté.
Selon M. Chastel, le Conseil des ministres « est à l’écoute de l’avis des partenaires sociaux » mais « doit veiller au respect de la ligne budgétaire et de la philosophie de l’accord de gouvernement, dont un des objectifs est l’allongement de la durée des carrières ».
Le président des libéraux francophones assure qu’il n’est pas rare que le gouvernement ne suive pas à la lettre l’avis des partenaires sociaux, rappelant l’exemple de la ministre socialiste de l’Emploi Monica De Coninck, qui avait même adopté diverses mesures sans la moindre concertation, comme l’obligation pour les travailleurs en chômage économique de suivre des formations.
Pour M. Chastel, « les revendications du MR ont été entendues puisque les personnes déjà prépensionnées seront dispensées de recherche d’emploi ». Pour l’avenir, le MR rappelle que la prépension est un régime de chômage avec complément d’entreprise. Il ne s’agit pas d’une pension anticipée.
Il n’est donc pas anormal de rester disponible sur le marché du travail et l’accompagnement adapté qui sera mis en place est un choix positif pour soutenir la remise à l’emploi des plus âgés. M. Chastel a enfin mis en garde ceux qui voudraient provoquer un conflit de générations, en saluant « un accord qui garantit le développement socio-économique ».