Pourquoi se loger à Bruxelles est-il devenu un combat?
Par rapport au premier trimestre de 2020, les prix médians des logements à Bruxelles ont augmenté de 15%. Cette hausse s’explique beaucoup par la crise du Covid-19 mais aussi par les nouvelles lois mises en place.
La ville de Bruxelles est attractive, car elle propose un immobilier de qualité et il est possible d’avoir une maison avec jardin, tout en étant au centre de l’Europe. Depuis le début de l’année, les Belges n’ont jamais acheté autant de logements. En conséquence, ils deviennent durs à dénicher.
La crise du Covid-19 a forcé tout le monde à revoir ses priorités. Les gens se concentrent davantage sur leur bien-être et leur qualité de vie. Et c’est pour cela, que beaucoup décident de quitter les grandes métropoles à l’étranger pour s’installer dans des villes de taille moyenne, comme Bruxelles. Le télétravail, désormais devenu la norme, permet aussi aux gens de ne plus choisir leur lieu de vie en fonction de la distance avec leur lieu de travail.
De plus, les jeunes Millenials souhaitent acheter le plus vite possible. Pour les générations précédentes, acheter était une question d’image, c’était synonyme de réussite sociétale. Les jeunes, eux, sont plus mobiles et nomades et privilégient les grands espaces, où il fait bon vivre. Bruxelles est donc une destination de prédilection pour cette génération, qui a bien souvent un budget plus important que la génération avant eux. On compte désormais plus de millionnaires parmi les jeunes que parmi les « boomers ».
La population de la Région bruxelloise ne cesse de croître. Depuis plus de vingt ans, Bruxelles fait face à un essor démographique qui ne s’arrête pas. En conséquence de cet afflux conséquent de population aisée, les prix de Bruxelles grimpent en flèche, car la ville n’est pas assez grande pour accueillir tout le monde. Aujourd’hui, le prix moyen d’un logement à Bruxelles s’élève à 1 100 euros/mois en location et 507 000 euros à l’achat.
Cela risque d’être encore plus difficile à partir de janvier 2022. Quiconque souhaitera obtenir un crédit hypothécaire pour acheter un logement, devra faire estimer celui-ci par un expert indépendant. Les banques devront octroyer le crédit sur la base de cette estimation ; et non plus sur le prix d’achat. Rien n’empêchera le vendeur de vendre son bien à un prix plus élevé que le montant du prêt.
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Si les prix enflent, on reste quand même bien loin des prix moyens des capitales voisines comme Paris où le prix du m2 s’élève à 10 500 euros. C’est pour cela d’ailleurs que de plus en plus de jeunes voyageurs décident de s’installer à Bruxelles. A tel point que certains la surnomme « le XXIème arrondissements de Paris ». Cette tendance facilite encore moins la tâche aux Belges qui chercheraient un logement.
Lola Buscemi
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