Drieu Godefridi
« Pourquoi je soutiens Destexhe tête de liste à Bruxelles en 2019 »
Il est amusant de lire et d’entendre des têtes pensantes d’autres partis expliquer au MR qu’il doit opter pour le « libéralisme social » de façon à redresser sa situation calamiteuse à Bruxelles.
Nul ne doute que ces conseils sont inspirés par les plus nobles et les plus pures intentions désintéressées. Eh, quoi ? Douterait-on que le PS, par exemple, ne veuille à tout prix que le MR triomphe dans les urnes ?!
Rappelons tout de même que le « libéralisme social » est la ligne officielle du MR depuis l’arrivée aux affaires du clan Michel, que le « libéralisme social » était plus que jamais la ligne officielle du MR à la veille de ces communales et que le « libéralisme social » fut la ligne martelée et re-martelée lors du dernier congrès programmatique du MR.
Dit autrement, le libéralisme social étant un échec électoral, il est permis de douter qu’il soit un remède à cet échec électoral.
Soyons sérieux. Comme parti tirant à gauche et radical-écologiste, le MR n’a aucun avenir. Ne serait que parce que l’offre sur les créneaux gauche et écologie est déjà pléthorique et parce que les électeurs préféreront toujours — à bon droit ! — l’original à la copie.
C’est dans ce contexte qu’il faut accueillir l’initiative du sénateur Destexhe de s’offrir comme tête de liste aux régionales de 2019 comme l’opportunité de renouer avec un débat démocratique sain et réel.
Osons-le : Destexhe n’y suffira pas. Il faut reconstruire, à Bruxelles, une droite sans complexe, mais aussi jeune et sexy. Il existe, parmi les soi-disant « minorités » de toutes sortes, des talents inouïs, qui ne demandent qu’à s’exprimer, à droite.
Quittons d’ailleurs un instant le marigot wallon-bruxellois et l’on verra que c’est tout l’Occident qui bascule à droite. Le gauchisme actuel de la seule francophonie, largement minoritaire même en Belgique rappelons-le, est une anomalie en attente de se résorber.
Destexhe incarne aujourd’hui l’opportunité, pour le MR, d’échapper au néant
Au vrai, le MR n’a plus le choix, ces dernières « communales » l’ayant marginalisé de façon quasiment ridicule : 2 bourgmestres sur 19 dans une ville qui il n’y a pas 20 ans était largement dominée par les libéraux !
Sauf à renouer avec sa mission historique et ce qui fut, des fondateurs du parti libéral à Jean Gol, son identité de droite authentique, le MR se fera néantiser lors des prochaines régionales et législatives, à Bruxelles.
Destexhe incarne aujourd’hui l’opportunité, pour le MR, d’échapper au néant.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici