Pour Thomas Dermine, il faudrait une augmentation du pouvoir d’achat d’au moins 100 euros
Face aux factures d’énergie qui ne cessent de gonfler, le défi immédiat du gouvernement sera de soutenir la classe moyenne, qui n’est pas (encore) couverte par le tarif social de l’électricité et du gaz. Le secrétaire d’État Thomas Dermine estime qu’il faut augmenter le pouvoir d’achat d’au moins 100 euros.
« On pense, au PS, qu’il faut une augmentation du pouvoir d’achat net d’au moins 100 euros pour pouvoir faire face à l’augmentation des prix de l’énergie », a défendu mardi matin le secrétaire d’État Thomas Dermine au micro de la radio Bel RTL.
Des mesures additionnelles pour, d’une part, réduire la facture d’énergie des citoyens et entreprises et, d’autre part, augmenter les salaires (« via une augmentation des frais forfaitaires ou via des crédits d’impôt, par exemple »), sont en tout cas à discuter au gouvernement, estime-t-il. « Le PS mettra cela sur la table demain, au Comité de concertation« , a ajouté le secrétaire d’État à la Relance.
Dans La Libre Belgique du même jour, il détaille: les socialistes proposeront, pour les travailleurs des « déciles 3 à 5 de revenus, jusqu’à des revenus de 2.200 euros net environ, juste en dessous du salaire médian », de relever les frais professionnels forfaitaires, « de l’ordre de 100 à 150 euros net en poche, via des mécanismes fiscaux à décider ». « Il faut cependant faire attention à la manière dont on relève la déduction forfaitaire pour certaines catégories de travailleurs, car cela peut impacter les finances communales et régionales, déjà dans le rouge. Nous sommes davantage partisans de cette mesure qu’une hausse de la quotité exonérée d’impôt, qui touche tout le monde, que l’on ait peu ou beaucoup de revenus. Ce n’est pas progressif. Ce que nous proposons peut l’être », ajoute-t-il.
L’idée est que les mesures bénéficient à celles et ceux qui en ont réellement besoin, également en ce qui concerne le prix des carburants. Jouer sur les accises profite à tout le monde, y compris aux gros pollueurs, et coûte cher, pointe Thomas Dermine. « On voudrait cibler la mesure, toujours pour les travailleurs, en relevant le remboursement des frais kilométriques. L’idée serait de modifier la loi sur les contrats de travail pour aligner le remboursement de frais kilométriques minimum sur celui de la fonction publique, à savoir 0,37 euro du kilomètre. »
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