
Valerie Van Peel appelle au calme sur la taxe des plus-values: « Les épaules les plus larges devront contribuer »
La nouvelle présidente de la N-VA, Valerie Van Peel, a appelé dimanche ses collègues de la coalition fédérale à se garder de faire trop de déclarations ou de poser des vetos à propos de la taxe sur les plus-values.
Selon un projet du ministre des Finances, Jan Jambon (N-VA), une exonération de la taxe est prévue pour les contribuables qui détiennent leurs actions plus de dix ans. Or, cette exemption, affirme Vooruit, ne figure pas dans l’accord de gouvernement. Elle déplaît également au CD&V car elle risque de réduire le rendement attendu de la taxe. Le président des socialistes flamands a adressé une sévère mise en garde aux autres partis: « Chacun doit faire sa part, la taxe sur les plus-values est pour cela cruciale. Si on abandonne le principe, on fait tomber le gouvernement », a averti Conner Rousseau.
Il y aura bien une taxe sur les plus-values, a assuré Mme Van Peel. La présidente des nationalistes reconnaît que « les épaules les plus larges devront contribuer » mais aussi que la classe moyenne « doit être le plus possible épargnée ». Les modalités de la taxe relèvent du gouvernement, qui n’a pas encore finalisé la mesure, selon le Premier ministre, Bart De Wever, interrogé jeudi à la Chambre.
La menace d’une chute du gouvernement témoigne d’une « nervosité qui n’est pas nécessaire », estime Valerie Van Peel. « Si le gouvernement précédent nous a appris quelque chose, c’est qu’il est préférable de ne pas opposer son veto et de ne pas faire de grandes déclarations dans la presse« , a-t-elle souligné.
La nouvelle présidente du parti du Premier ministre a également réagi à l’appel du président du CD&V, Sammy Mahdi, en faveur d’une reconnaissance l’Etat palestinien. Les chrétiens démocrates jugent que la Belgique doit se joindre à l’initiative française. « Je comprends l’émotion et je la partage. Mais la question, c’est ‘comment résout-on cela?’ Et ce n’est pas en faisant de grands discours mais par la diplomatie« .
La N-VA renvoie à l’accord de gouvernement qui évoque à la « voie diplomatique » et « une solution à deux États qui garantisse à la fois la sécurité d’Israël et permette la reconnaissance de la Palestine, dans le respect de l’intégrité territoriale ».