La socialiste Karine Lalieux (PS) s'inquiète des notes de travail de Bart De Wever (N-VA). © Belga

« Une honte »: Karine Lalieux s’indigne des plans du formateur Bart De Wever et y voit « une attaque contre Bruxelles »

Selon la ministre sortante des pensions Karine Lalieux (PS), les notes présentées par le formateur fédéral Bart De Wever constituent « une attaque en règle contre Bruxelles ».

Alors que Vooruit met un coup de pression sur les négociations de l’Arizona, les socialistes francophones, qui ne participent pas à cette coalition, ont également décidé de mener une charge contre les plans de Bart De Wever, le formateur.

Dans les pages du Soir, l’actuelle ministre des Pensions et de l’Intégration sociale, également en charge de Beliris, Karine Lalieux, estime vendredi que les notes de travail fournies par Bart De Wever constituent « une attaque en règle contre Bruxelles, qui aura des conséquences sur les finances et le budget de la Région ».

Elle cite plusieurs éléments, dont la fin du financement fédéral de Beliris. « Ce sont 375 millions économisés sur le dos de Bruxelles, une honte, cela alors qu’on a fêté les 30 ans de cette institution stratégique pour assurer une série d’investissements, de la rénovation des piscines aux logements sociaux », met-elle en garde. Mais aussi la suppression des investissements pour rénover le Cinquantenaire, « à hauteur de 153 millions d’euros ». Ou encore la limitation dans le temps des allocations de chômage, qui dans les faits fera peser une charge plus importante sur les CPAS. Finalement, le projet de réforme de l’impôt des personnes physiques réduirait « mécaniquement », selon la ministre, « les recettes en additionnels régionaux ». « Cela pèsera 600 millions au bas mot pour la Région, 1,350 milliard pour les communes », assure-t-elle.

Bilan total, selon Karine Lalieux: 2,5 milliards au détriment de la Région bruxelloise. « Ce n’est pas supportable« , ajoute-t-elle, faisant un appel du pied aux libéraux et aux Engagés, associés au PS à Bruxelles et impliqués dans les négociations fédérales.

Karine Lalieux voit dans d’autres chapitres une volonté de « dégradation et négation de la Région bruxelloise« , que ce soit dans le refinancement de la police judiciaire, « en privilégiant absolument Anvers », dans les places d’accueil pour demandeurs d’asile, et dans un « démembrement des institutions scientifiques et culturelles à Bruxelles ».

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