Vers un changement de paradigme sous les nouveaux gouvernement wallon et de la FWB? Oui, mais certains tabous n’ont pas été levés. © BELGAIMAGE

Port du voile, salaire des ministres, gratuité du TEC: malgré les promesses du MR et des Engagés, tous les tabous ne sont pas tombés

Nicolas De Decker Journaliste au Vif
Nathan Scheirlinckx Journaliste au Vif

Les nouveaux gouvernements wallon et de la Fédération Wallonie-Bruxelles se sont installés, et avec eux les nombreuses promesses de grands changements. Voici pourtant dix tabous, wallons et francophones, que MR et Engagés n’ont pas (encore) osé faire tomber.

En présentant leurs Déclarations de politique régionale (DPR) et communautaire (DPC), les deux formateurs/présidents de parti Georges-Louis Bouchez (MR) et Maxime Prévot (Les Engagés) ont rivalisé dans les déclarations ambitieuses. Les socialistes et les écologistes, battus, sont relégués dans l’opposition et ne pourront pas les empêcher de mettre en œuvre un programme de réformes salué par tous les éditorialistes et auquel aspire une majorité de l’électorat francophone. Jamais le centre et la droite n’ont eu autant «les coudées franches» à la Région et à la Fédération Wallonie-Bruxelles. Pourtant, certains engagements (ré-)novateurs, beaucoup d’ambitions innovantes et quelques promesses de campagne disruptives ne devraient pas, à la lecture de la DPR et de la DPC, se réaliser. Voici les dix tabous que le MR et Les Engagés n’ont pas osé faire tomber.

«Moi, je ne suis pas choqué si quelqu’un porte une chaîne avec une croix…»

Pas d’interdiction du voile

© Getty Images

Le Centre d’action laïque (CAL) a évoqué à cet égard une «réelle déception». Le précédent gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles avait autorisé le port des signes convictionnels (surtout du voile islamique) dans les établissements d’enseignement supérieur et de promotion sociale de son réseau, et le président du MR s’en était insurgé. Les communes, sur lesquelles la Région a la tutelle, se positionnent comme elles le souhaitent, et plusieurs parlementaires du MR, à la suite du Centre d’action laïque notamment, avaient réclamé une interdiction généralisée du port de signes convictionnels dans la fonction publique communale. A la Fédération Wallonie-Bruxelles (mais pas seulement), le Code de déontologie des fonctionnaires ne leur interdit pas expressément, et certain(e)s le portent donc toujours. Pourtant, la seule clarification annoncée pour ces cinq prochaines années ne porte que sur un cas très spécifique, par ailleurs très peu concerné aujourd’hui puisque le voile y est déjà proscrit dans pratiquement tous les règlements d’ordre intérieur: les écoles officielles de l’enseignement obligatoire.

Dans la DPR comme dans la DPC, le chapitre consacré aux fonctionnaires n’aborde pas la neutralité d’apparence. Pour le traduire clairement: là où il n’est pas explicitement interdit, le voile restera autorisé au cours des cinq prochaines années. Une ligne ou deux auraient suffi dans les accords de gouvernements. Elles n’ont pas été tracées.

«En l’espèce, une interdiction claire du port des signes convictionnels pour tout agent de la fonction publique aurait été la bienvenue, ce n’est pas le cas», déplore le CAL. «Cette question est appréhendée d’une manière différente selon les lieux. Ce qui peut exister à Bruxelles ne se présente pas nécessairement dans une commune du fin fond du Luxembourg», justifie Jean-Paul Wahl (MR), député wallon. Avant de philosopher un peu sur ce thème souvent polémique: «C’est une réflexion purement personnelle, dans un domaine qui permet une certaine liberté de parole, mais moi, je ne suis pas choqué si quelqu’un porte une chaîne avec une croix… Jamais ça ne me dérangerait d’être face à un fonctionnaire communal qui en porterait. Tant que ce n’est pas ostentatoire, qu’on reste dans la limite de ce qui n’est pas choquant pour les gens.»

«Ça n’a pas été évoqué car nous avions beaucoup de points à discuter.»

Pas de baisse du salaire des ministres

Cette diminution ne figure nulle part dans les Déclarations de politique régionale et communautaire. Le MR n’a jamais vraiment envisagé une baisse de la rémunération des ministres. Les libéraux estiment qu’une telle mesure, symbolique plus qu’efficace, ne permet pas de réelles économies. Mais dans leur programme électoral, Les Engagés comptaient imposer un rabais de 15% aux rémunérations ministérielles. Voulant «imposer plus de sobriété aux représentants politiques», les centristes estimaient que les responsables politiques devaient se montrer exemplaires envers «des réalités vécues au quotidien par notre population». «Ça n’a pas été évoqué car nous avions beaucoup de points à discuter, répond laconiquement le président des Engagés. Mais budgétairement, la suppression de trois ministres pèse autant, si pas plus, dans la balance.»

Pas d’interdiction des PFAS

Dans leur DPR, le MR et Les Engagés évoquent «une lutte renforcée contre les PFAS et les polluants émergents». A quoi s’engagent-ils? En résumé, la coalition Azur entend cartographier les sites potentiellement pollués pour y renforcer le biomonitoring, fixer de nouveaux seuils de présence dans l’eau et les sols et militer pour la recherche d’autres solutions à l’usage desdits polluants éternels.

Les mesures annoncées ressemblent plus à des ajustements à la marge qu’à de réelles avancées. En effet, dans les «111 propositions phares pour changer de modèle» présentées par Maxime Prévot et ses troupes avant le triple scrutin du 9 juin, c’est bien une interdiction des PFAS qui était envisagée.

Le basculement annoncé dans le dossier n’a visiblement pas eu lieu. Aucune mention d’interdiction dans le document qui sert de base à la nouvelle majorité. Beaucoup de flou, peu de certitudes.

Lors de la précédente législature, Diana Nikolic (MR) a suivi avec attention toute la séquence liée aux PFAS. Et continuera de le faire comme membre de la commission Environnement de l’hémicycle régional. «On va plus loin que ce qui a été fait ces cinq dernières années, réagit la libérale. Nous ne sommes pas en capacité d’interdire ces substances, cela doit se faire à l’échelon européen. Mais nous allons nous concerter avec le fédéral pour plaider en faveur de réglementations continentales ambitieuses.»

La députée wallonne tient à tempérer les ambitions en la matière. «Nous attendons que les scientifiques trouvent des solutions aux polluants éternels. Mais on ne peut pas se fixer de trop grands objectifs. Il faut arrêter de toujours vouloir faire plus qu’ailleurs.»

Pas de stop à l’immigration économique

Les ministres régionaux, en Belgique, ont un rôle à jouer dans la politique migratoire: ce sont eux qui délivrent les permis de travail aux migrants. Et les migrants, déjà en Wallonie ou pas, qui disposent des compétences pour exercer un métier en pénurie, recevront, selon certaines conditions, un permis de travail.

Attention, on ne pourra surtout pas définir ces opérations comme une opération de régularisation des sans-papiers (Georges-Louis Bouchez et Maxime Prévot font tomber les tabous, mais pas celui du suicide politique): «Simultanément à une activation accrue des demandeurs d’emploi et afin de répondre aux besoins dans les métiers en pénurie, le Gouvernement flexibilisera l’octroi de permis de travail temporaires pour les migrants, en concertation avec le pouvoir fédéral, afin de lutter contre le travail au noir et la traite des êtres humains, et pour permettre une intégration de ces derniers par le travail. Cette politique ne peut tenir lieu de politique de régularisation», dit en effet la page 38 de la DPR.

Le Jodoignois Jean-Paul Wahl défend l’idée, pourtant taboue jusqu’au 9 juin pour les plus hauts dirigeants de son parti. «Il y a une réalité économique. D’une part, des fonctions nécessitent qu’on puisse faire appel à des compétences extérieures, parce qu’on ne les a pas. Et d’autre part, dans le centre de réfugiés de ma commune, des gens sont prêts à travailler et ne demandent que ça. Il faut probablement assouplir les règles à ce sujet. Une interdiction pure et simple n’a pas beaucoup de bon sens, selon moi», conclut-il, semble-t-il soulagé de pouvoir le dire aujourd’hui et sans doute heureux qu’on ne le lui ait pas demandé avant le 9 juin (il est modéré, pas fou).

La dénomination des congés? «Ces détails ne changeront pas la Wallonie et la Fédération Wallonie-Bruxelles…»

Pas d’abandon des congés d’hiver et de printemps

Vacances d’hiver, de printemps, congé de détente et d’automne plutôt que vacances de Noël, de Pâques, de Carnaval et de Toussaint sont depuis longtemps dans le calendrier scolaire.

Mais c’était une grande crainte du MR, en 2013, au moment où la ministre Simonet (CDH) confirmait une inflexion prise dans les années 2000 sous Pierre Hazette (pourtant MR): les libéraux s’étaient opposés au changement de dénomination des congés scolaires, délestés de leur référence catholique. Plusieurs mandataires se sont depuis manifestés, dans les médias, sur les réseaux sociaux et au parlement pour réintroduire les dénominations chrétiennes traditionnelles. Ces sujets identitaires étant fort partagés sur les réseaux sociaux mais pas seulement, la revendication était même intégrée à la campagne des «50 Nuances de gauche», avec le budget afférent.

«Ai-je encore le droit, se demandait la candidate députée bruxelloise Ariane de Lobkowicz, dans un tract diffusé à des milliers d’exemplaires, de dire que je suis contre ce néovocabulaire qui parle […] de vacances de printemps au lieu de vacances de Pâques, de plaisirs d’hiver au lieu de marché de Noël?» Les électeurs de sa communauté ont semblé considérer cette question comme importante. Près de 6.000 cochèrent son nom sur la liste. Ils ont, peut-être, été déçus à la lecture de la DPC: ni le MR ni Les Engagés n’ont souhaité inscrire cette modification, très populaire dans certains électorats, dans le programme de leur gouvernement. Comme si tout ceci n’avait été qu’une campagne de com. Serait-ce possible? Croisé au congrès de participation à Charleroi, le 13 juillet, le député wallon Nicolas Tzanetatos éclate d’un rire surpris: «Je ne pense pas que ce sont ces détails qui changeront la Wallonie et la Fédération Wallonie-Bruxelles…»

«On ne réformera pas la Wallonie sans les syndicats. C’est toutefois chacun sa place…»

Pas de terme à la gestion par les syndicats

Les structures liées à l’emploi et la formation, surtout le Forem, verront l’influence syndicale se réduire, mais pas disparaître. © BELGA

On ne compte plus les insultes échangées entre la FGTB et le MR, et on sait déjà qu’entre les prochains gouvernements wallon et francophone et les représentants du monde du travail, les occasions de se confronter ne manqueront pas.

En Belgique, les syndicats, comme les organisations patronales, sont associés à à peu près toutes les décisions politiques depuis toujours. C’est le cas en Flandre aussi, où la FGTB et la CSC sont tout aussi actives dans les structures publiques d’emploi et de formation qu’en Wallonie ou à Bruxelles, par exemple. Toutes ces structures wallonnes, et en particulier le Forem, appelé à une large transformation (lire page 26), verront à coup sûr l’influence syndicale se réduire.

Néanmoins, les termes employés dans la DPR sont beaucoup moins francs que ceux proclamés en campagne. La page 38 annonce en effet que «les mécanismes indispensables de consultation avec les partenaires sociaux seront revus pour les rendre plus stratégiques et éviter la multiplication des lieux et points de rencontre (Forem, CESE Wallonie, GPSW). Le cas échéant, le décret organique du Forem sera revu dans ce sens.» Autrement dit, le MR et Les Engagés auraient pu, d’un trait de plume, exclure les syndicats de tous les «lieux et points de rencontre». Mais ils ont choisi de ne pas user de leur avantage. Ou pas trop vite. Et de leur promettre un rôle (encore) plus stratégique.

Député wallon devenu chef de cabinet de Pierre-Yves Jeholet au ministère wallon de l’Economie, Fabian Culot (MR) explique cette relative modestie: «Dans une démocratie libérale, la place des syndicats est une place importante! Ça fait partie du pluralisme, du débat, particulièrement dans un processus de concertation. Mais ils ont peut-être moins leur place dans un processus de décision. On ne réformera pas la Wallonie sans les syndicats. C’est toutefois chacun sa place, et il appartient au gouvernement et au parlement de trancher lorsqu’il y a un débat de politique publique.»

Pas (encore) de commissaire spécial à Charleroi

Remettre de l’ordre à la Ville de Charleroi, «c’est quelque chose qui se fera», assure Nicolas Tzanetatos, chef de groupe MR au conseil communal et député wallon. © BELGA

Les grandes villes sont en état virtuel de faillite, si bien que la Région doit les aider à équilibrer leur budget, notamment à l’aide des prêts Oxygène. Charleroi, en particulier, est structurellement en difficulté. Enjeux de campagne, les finances de la Ville dirigée par Paul Magnette (PS) ont été prises par Georges-Louis Bouchez comme le symbole de ce que la Wallonie présentait de pire.

Pourtant, certaines lignes de la Déclaration de politique régionale auraient pu être rédigées par le politologue de la place Vauban. En effet, elles s’engagent à réclamer de l’autorité fédérale qu’elle révise la norme KUL sur les zones de police, revoie le financement des revenus d’intégration sociale et soulage les recettes communales des pensions des fonctionnaires, autant de dossiers coûteux pour les cassettes communales. Mais le nouveau ministre des Pouvoirs locaux, François Desquesnes (Les Engagés) devra, selon ce que dit la DPR, «instaurer une plus grande responsabilisation des grandes villes vers la voie d’un retour à l’équilibre». La tutelle wallonne, du moins si l’on se limite à sa feuille de route, ne sort pas le bazooka. Pas encore.
Nicolas Tzanetatos, chef de groupe MR au conseil communal de Charleroi et député wallon, annonce que des contraintes d’une plus explicite rigueur s’imposeront bientôt. Envoyer un commissaire spécial remettre de l’ordre? «On va pouvoir le faire! Mais l’assumer dès la DPR sans avoir, au moins un moment, fait l’effort de regarder les comptes de 2024, convoquer les gestionnaires de la Ville de Charleroi et les autorités aurait été problématique. C’est évidemment quelque chose qui se fera, il y aura en tout cas un contrôle très strict et, pourquoi pas, un commissaire spécial?», répond-il.

Pas d’enterrement définitif pour le Plan Marshall

Depuis plus de 25 ans, les plans se sont succédé en Wallonie. Les résultats délivrés n’ont pas convaincu de leur qualité. Mais tout n’est finalement pas périmé dans ce bon vieux Marshall qu’on a pourtant tant dénoncé.

Car à la lecture de la DPR, en particulier sa page 18, un constat s’impose: Les Engagés et le MR ne rompront pas du tout avec d’antiques techniques. Les pôles de compétitivité et les clusters mis en œuvre depuis 20 ans par des ministres socialistes successifs, puis par deux libéraux (Pierre-Yves Jeholet entre 2017 et 2019 puis Willy Borsus depuis 2019), très appréciés des entreprises qui y reçoivent de massifs soutiens de la collectivité, ne sont pas morts.

Ce tabou n’est pas tombé. Il est devenu un vrai totem de politique économique régionale. «Le gouvernement procédera à une évaluation de la politique des pôles de compétitivité, sans remettre en cause le mécanisme […]. Une réflexion de même nature sera réalisée au sujet des clusters», lit-on à la fameuse page 18.

Une contradiction après toutes ces années où un certain politiquement correct, notamment à droite, dénonçait les plans wallons. «Personne n’a jamais prétendu que tout était mauvais! Le problème est dans l’application», objecte le député Jean-Paul Wahl. Ce qui, selon ce vétéran libéral, est moins dû à des questions d’institutions et d’organisation qu’à une culture. «Je ne vais pas dire de copinage, parce que ça ne serait pas vrai mais, disons, une culture moins efficace dans la gestion», réfléchit-il.

C’est pourquoi l’alternance qui vient ne mettra donc pas tout à bas, au contraire, même sur la politique économique wallonne. Parce que ce renversement électoral et politique porte avec lui, pense Jean-Paul Wahl, le changement culturel qui sauvera la Wallonie. «Ce qui a fait le drame de la Wallonie, c’est un problème de mentalité. Aujourd’hui, ce bouchon vient de sauter», conclut-il.

Pas de consigne sur les canettes

Introduire un système de consigne sur les canettes et les petites bouteilles en plastique. La mesure figurait sur la liste des priorités environnementales des Engagés pour le sud du pays. Mais est complètement absente de la DPR. «Nous voulions ardemment sa mise en place, réagit le président de la formation turquoise, Maxime Prévot. Le MR s’y est opposé avec force, et on ne peut pas instaurer une demi-consigne sur les canettes ou une consigne sur des demi-canettes.» Selon les libéraux, «déstructurer la filière du sac bleu n’apporte pas une plus-value économique, ni environnementale», écrivent-ils dans leur programme électoral.

La campagne des Engagés laissait pourtant présager une avancée. Le parti centriste avait même lancé, au printemps, une pétition intitulée «Pour une consigne canettes et petites bouteilles en plastique», qui a récolté à ce jour 3.795 signatures sur les 4.000 ambitionnées. «Qu’est-ce qu’on attend?», écrit l’ex-CDH sur son site Web, rappelant que «cela fait bientôt deux ans que nous avons déposé pour la première fois au parlement de Wallonie une proposition de décret qui permet d’instaurer légalement sur notre territoire une vraie consigne comme en Allemagne et aux Pays-Bas».

Le projet était porté par François Desquesnes, alors chef de groupe des Engagés au parlement de Wallonie. Avec des mots durs, le nouveau ministre du Territoire, des Infrastructures, de la Mobilité et des Pouvoirs locaux tançait alors la gestion de Céline Tellier. Un an plus tard, l’élu centriste se montre beaucoup plus fuyant, renvoyant la patate chaude à son collègue de parti Yves Coppieters, désormais chargé des matières environnementales: «Comme Ministre, vous comprendrez qu’il m’est difficile de m’exprimer sur des dossiers qui ne sont pas les miens.» Le nouveau ministre, lui, confirme que le dossier «ne sera pas sur la table demain, car si Céline Tellier a bien avancé dans le précédent gouvernement, il n’est pas encore assez mûr».

«L’argent ne tombe pas du ciel: c’est le nouveau mantra de cette majorité.»

Pas (encore) de retour sur la gratuité des TEC

En Wallonie, les jeunes de 18 à 24 ans et les 65+ peuvent voyager à bord des bus de la compagnie TEC pour douze euros par an. Une avancée obtenue lors de la précédente mandature par les partis de gauche, pour qui la gratuité des transports en commun est l’un des chevaux de bataille électoraux. Une gratuité à laquelle la coalition de centre-droit formée par le MR et Les Engagés compte s’attaquer? «Pour l’instant, rien n’a changé en la matière, car aucun des deux partis ne se positionne en faveur d’un élargissement», note Maxime Prévot.

La DPR ne mentionne aucune réforme de la gratuité des transports en commun. Qu’en attendre? Les propos du nouveau ministre de la Mobilité, François Desquesnes, sonnent déjà comme des avertissements. «L’état des finances wallonnes n’est pas bon, notamment parce que le gouvernement précédent a saigné les dépenses avec la gratuité des TEC. Ils ont été chercher l’argent via le Plan de relance européen. Au lieu d’une mesure structurelle, c’est donc un one shot.»

Si rien n’est mentionné à ce sujet dans la DPR, assure François Desquesnes, c’est parce que l’équipée azuréenne voudrait commencer par évaluer les résultats de la gratuité partielle des transports en commun en Wallonie. «Ces mesures ont-elles atteint l’objectif d’allègement des coûts pour la population? Y-a-t-il eu un engouement réel des citoyens pour l’offre de transport?», se demande celui qui est aussi vice-président du gouvernement wallon. «Les caisses sont vides car on a dépensé sans compter par le passé. Chaque euro investi doit être utile aux Wallons et Wallonnes, conclut l’Engagé. L’argent ne tombe pas du ciel: c’est le nouveau mantra de cette majorité.»

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