S’il devient tête de liste à l’Europe, Charles Michel devra probablement anticiper son départ du Conseil de l’UE
L’ancien Premier ministre belge Charles Michel devrait être tête de liste à l’Europe, lors du scrutin de juin prochain. Mais s’il enviage de siéger comme député européen, il doit anticiper son départ du Conseil de l’UE. Explications
Charles Michel, c’est de plus en plus assuré, devrait conduire la liste de son parti pour le scrutin européen. Valérie Glatigny est pressentie pour le seconder, Olivier Chastel pour le suppléer, tandis que l’on ne sait toujours pas de quoi l’avenir politique de Didier Reynders sera fait.
Le poste de président du Conseil européen n’est pas incompatible avec le statut de candidat député européen. Mais si Charles Michel choisit de siéger à l’Europe comme député, il lui sera impossible de mener son mandat à son terme prévu de décembre 2024.
Jusqu’au 16 juillet, date à laquelle le nouveau Parlement européen sera installé, Charles Michel devra donc simultanément piloter la suite de sa carrière et la procédure de sélection de son successeur parmi les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union. Mais il ne pourra pas laisser le dilemme durer plus longtemps. Car contrairement à ce qui se pratique dans nos parlements, un eurodéputé qui laisse son suppléant siéger ne peut pas reprendre son siège, et le perd à tout jamais.
Le plus probable, si le Brabançon n’est pas appelé à d’autres fonctions internationales d’ici là, est qu’une fois les nouveaux rapports de force continentaux connus, et les grands compromis décidés, il quitte à l’été le Conseil, pour s’installer au Parlement européen avec, comme ambition minimale, la position huppée de chef de groupe libéral (on dit désormais Renew) dans l’assemblée continentale. Et la perspective, sait-on jamais, d’encore jouer un rôle de premier plan pour son pays, ou même son parti, plus tard.
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