Conner Rousseau, président de Vooruit
Conner Rousseau, président de Vooruit © Belga Images

« Si l’accord de gouvernement n’est pas respecté, il n’y a plus de gouvernement », prévient Conner Rousseau

    Conner Rousseau (Vooruit) n’a pas apprécié la proposition récente de Jan Jambon (N-VA) au sujet de la taxe sur les plus-values. Si l’accord de gouvernement n’est pas respecté, celui-ci tombera, avertit-il.

    « Si l’accord de gouvernement n’est pas respecté, alors il n’y a plus de gouvernement », a commenté samedi le président des socialistes flamands, Conner Rousseau, dans une interview au journal De Tijd abordant la taxe sur les plus-values. Le chef de Vooruit rappelle à ce propos dans Het Nieuwsblad son attachement au principe selon lequel tout le monde doit faire des efforts, sans quoi « le gouvernement finira par tomber ».

    « Chacun doit faire sa part », a rappelé M. Rousseau à l’approche de la Fête du travail le 1er mai. « Et dans cette optique, la taxe sur les plus-values est cruciale. Si l’on abandonne ce principe, alors le gouvernement finira par tomber. »

    Le ministre des Finances Jan Jambon (N-VA) a proposé cette semaine d’exonérer de cette taxe celles et ceux qui conservent leurs actions en portefeuille pendant 10 ans ou plus. « Au parlement, Jan Jambon n’en a pas parlé et la proposition ne se trouve pas non plus dans l’accord de gouvernement. Elle avait été abordée pendant la période de formation du gouvernement, mais elle est finalement passée à la trappe », a souligné le socialiste.

    Pour ce dernier, l’idée du ministre nationaliste est d’ailleurs « économiquement stupide« . « Notre pays a justement besoin de nouveaux investissements. Laissons les investisseurs acheter et vendre des actions, en puisant un petit montant sur le gain. Je trouve cela équitable. »

    Quant à l’idée d’assouplir l’exemption pour les détenteurs de 20% de parts dans une société, le président de Vooruit met en garde dans L’Echo contre les abus. De manière générale, « taxer davantage ceux qui bossent n’est pas possible, on atteint la limite. Par contre, les super-riches peuvent supporter une contribution« , résume-t-il.

    Le projet doit donc être « sérieux », insiste Conner Rousseau. « Si l’on vide la taxe de sa substance pour protéger quelques familles riches, il n’y aura pas beaucoup d’avancées non plus sur les pensions ou le marché du travail« , a-t-il riposté dans les quotidiens néerlandophones.

    Pour le socialiste, mieux vaut prendre ces décisions difficiles rapidement. « Je conseille donc à tous – au Premier ministre également – d’appliquer l’accord de gouvernement et d’observer le délicat équilibre que nous avons atteint et que je continue de défendre. »

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