© Belga

Réforme de l’Etat: un double discours hésitant de la N-VA?

Le président de la N-VA, Bart De Wever, veut à tout prix devenir le Premier ministre du prochain gouvernement fédéral. Si ce n’est pas le cas, menace le nationaliste flamand, son parti optera pour les bancs de l’opposition.

Le président de la N-VA, Bart De Wever, est prêt à entrer dans un gouvernement fédéral sans réforme de l’Etat. C’est du moins ce qu’il affirme dans un podcast du quotidien flamand Het Nieuwsblad. Une déclaration qui va à l’encontre de ce que le bourgmestre d’Anvers avait déclaré lors de son débat avec le président du PS Paul Magnette, diffusé sur VTM et RTL-TVI. Bart De Wever affirmait alors qu’aucun gouvernement avec la N-VA ne pourrait débuter sans réforme de l’État. Au sein de la N-VA, une source a souligné que le reportage était « trompeur » et que rien n’avait changé dans la stratégie du parti.

Pour De Wever, un « mini-cabinet » avec les partis qui forment également les gouvernements flamand et wallon doit être formé rapidement après les élections. Mais une réforme de l’État ne doit pas nécessairement être mise en place d’ici là. « La seule tâche me semble être de mettre de l’ordre dans le budget.

La N-VA ne renonce pas pour autant à une réforme de l’État

De Wever ne renonce pas à une réforme de l’Etat, écrit Het Nieuwsblad. En plus de gouverner, il veut négocier un accord communautaire avec son mini-cabinet, avec un grand tournant confédéral. Il s’agit donc de donner plus de pouvoirs aux entités fédérées.

Autre fait marquant: pour que cet éventuel accord soit effectivement voté, De Wever mise sur de nouvelles élections, dès 2026. « Le mini-cabinet a besoin de deux ans. Pour mener ces négociations en parallèle et mettre de l’ordre dans le pays. Ensuite, il y aura un moment d’évaluation. Si un compromis sur une réforme de l’État est envisageable, M. De Wever souhaite rechercher une majorité parlementaire. Mais il se peut qu’il veuille d’abord retourner devant les électeurs pour cela. Si, après deux ans, il n’y a pas de rapprochement sur le plan communautaire, M. De Wever veut de toute façon se tourner vers les électeurs.

Rien n’a changé dans la stratégie, assure le parti

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

La N-VA elle-même a souligné que rien n’avait changé dans sa stratégie. « L’idée derrière la formule d’un mini-cabinet est simplement de maintenir la pression sur les négociations relatives à la réforme de l’Etat. Cela a déjà été expliqué mille fois », a écrit le porte-parole du parti, Philippe Kerckaert, sur X, en parlant d’informations “trompeuses”. «Rien n’a changé depuis que l’idée a été rejetée lors de notre congrès de l’année dernière.

Contenu partenaire