Séminaire sur le prévotisme: les petits mensonges et fausses promesses de Maxime Prévot
Ils sont présidents de parti et ils partent en campagne le cœur plein d’espoir et la tête pleine d’idées. Leurs bouches sont remplies d’engagements fermes et de promesses alléchantes vers un futur meilleur. Voici les justifications de Maxime Prévot, face à quelques contradictions.
Leur parcours à tous est lesté de plusieurs années de déclarations de campagne, de petits et de gros mensonges, de fausses promesses et d’erreurs factuelles que la vérité des faits, ou la logique, ou la morale, ou les trois, contredisent, sans que jamais ils n’aient dû s’en justifier.
Bien sûr, il y a parmi eux des spécialistes, qui s’adonnent au bluff politique plus souvent que les autres, mais chacun s’en est déjà rendu coupable. C’est précisément pourquoi Le Vif a décidé de répertorier ces petits et gros mensonges dans un dictionnaire très didactique des pseudo-vérités politiques en Belgique francophone.
Découvrez aussi les petits mensonges et fausses promesses de Georges-Louis Bouchez, Paul Magnette, Jean-Marc Nollet, Raoul Hedebouw et François De Smet.
Séminaire sur le prévotisme
Cycle d’apprentissage sur les engagements pris, puis tenus, abandonnés ou remis à plus tard par Maxime Prévot et ses ouailles.
Maxime Prévot sur le cumul des mandats
Maxime Prévot, bourgmestre de Namur depuis 2012, député à la Chambre dès 2007, puis au parlement de Wallonie, puis à nouveau à la Chambre, se représentant comme tête de liste en 2024, en ayant été ministre régional de 2014 à 2017, sans oublier, accessoirement, la présidence du CDH en 2019, puis des Engagés désormais.
N’y aurait-il pas une distorsion entre ce que préconisent Les Engagés en matière de limitation du nombre de mandats et ce que leur président met en application? «Je l’ai déjà dit, je n’ai pas vocation à faire de la politique toute ma vie. Il n’est d’ailleurs pas exclu que ce soit mon dernier mandat de parlementaire», répond-il.
Dans leur programme, Les Engagés limitent le nombre de mandats complets à trois législatures comme parlementaire et deux comme ministre. «C’est nouveau, par rapport au CDH.» Comme on ne change pas les règles en cours de partie, ces principes seront d’application dès après le scrutin du 9 juin, «sinon on allait faire passer des gens méritants à la guillotine».
En matière de cumul, estime le Namurois, c’est celui des rémunérations plutôt que des mandats qui irrite le citoyen. Là aussi, de nouvelles balises sont préconisées «pour que l’appât du gain ne soit jamais une bonne motivation pour faire de la politique».
Quant à sa personne, «suis-je le plus vertueux par rapport au cumul de mandats? Actuellement, non. Mais je suis convaincu que ça doit changer, raison pour laquelle ces règles sont instaurées au sein de ma formation.»
Sur son mouvement participatif
«Je veux quelque chose de beaucoup plus participatif», faisait savoir Maxime Prévot lors du lancement des Engagés, en mars 2022.
Et pourtant, il faut constater que c’est à travers lui que sont données les impulsions et recrutées les fameuses personnalités de la société civile. «J’étais en contact avec différentes formations politiques et, à un moment, Maxime Prévot m’a sollicité. J’y ai réfléchi», commentait, par exemple, Vincent Blondel, désormais tête de liste régionale en Brabant wallon, dans La Libre le 9 février.
Est-il omnipotent? «Une démarche participative n’exclut pas qu’à un moment, certaines personnes donnent le tempo, les orientations. La beauté de la participation plurielle peut aussi, parfois, être une difficulté. Il faut bien, par moments, une instance d’arbitrage. Et l’ultime arbitre, c’est le président.»
Son mouvement se veut participatif, «mais surtout plus mélangé dans les parcours de celles et ceux qui assument des responsabilités». Un mélange de mandataires bien ancrés et de «personnalités qui ont un bagage de vécu et d’expérience. Je ne suis pas allé chercher des gadgets de la téléréalité. Et oui, je leur ai donné des têtes de liste pour être certain qu’elles puissent irriguer de leur expérience les travaux parlementaires.»
Or, reconnaît Maxime Prévot, «par la porte ou par la fenêtre», ce sont aussi «les contacts interpersonnels et la crédibilité qu’elles peuvent porter au projet ou à ma personne» qui jouent un rôle déterminant au moment des recrutements.
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