Georges Gilkinet
Georges Gilkinet

Vote des mineurs au scrutin européen, une victoire écologiste? « Nous devrions encore aller plus loin »

Les jeunes dès 16 ans pourront voter aux élections européennes de 2024, sans inscription préalable. Ce projet tenait particulièrement à coeur aux écologistes, qui en avaient obtenu l’inscription dans l’accord de gouvernement.

Les mineurs âgés de 16 ans et plus pourront voter lors du scrutin européen de juin prochain sans inscription préalable, selon une décision prise vendredi par le conseil des ministres.

Le choix de permettre à ces jeunes de voter remonte à 2022 déjà, faisant ainsi de la Belgique le 4e pays européen à élargir ce scrutin. Il avait toutefois été décidé à l’époque que les jeunes intéressés devraient s’inscrire préalablement.

Une condition qui avait toutefois été annulée par la Cour constitutionnelle. A la suite de cet arrêt, le gouvernement a dès lors décidé vendredi de supprimer cette obligation d’inscription pour les jeunes désireux de glisser un bulletin de vote dans l’urne européenne.

Scrutin européen: montrer aux jeunes que leur voix compte

A l’inverse des majeurs, leur participation au scrutin sera toutefois nullement obligatoire. Tous les jeunes de 16 ou 17 ans ne sont en effet pas intéressés par la politique, a justifié la ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden (CD&V), vendredi.

« Ceux qui le veulent et qui se sentent suffisamment informés pourront faire usage de cette possibilité. Les autres pourront attendre encore un peu avant de le faire », a-t-elle commenté. Selon Mme Verlinden, cette décision est l’occasion de montrer aux jeunes que « leur voix compte, que nous voulons les écouter et qu’ils sont un véritable partenaire pour l’édification de notre démocratie ».

Ce projet tenait particulièrement à coeur aux écologistes qui en avaient obtenu l’inscription dans l’accord de gouvernement. Le vice-Premier ministre Ecolo, Georges Gilkinet, s’est réjoui de cette décision.  « Une démocratie moderne et vivante, c’est une démocratie inclusive. Nos jeunes sont les premiers concernés par les décisions politiques qui influenceront leur avenir. Leur avis compte. Je me réjouis donc de cette nouvelle opportunité qui leur est donnée d’exprimer leurs opinions politiques ! » a-t-il souligné. A ses yeux, il s’agit d’une première étape en vue d’une généralisation. « Nous devrions encore aller plus loin en élargissant le droit de vote aux jeunes dès 16 ans pour les élections communales, régionales et législatives », a-t-il ajouté.

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