Reynders: « Il faudrait que la coalition fédérale soit ancrée avant la Fête nationale »
Les bases de la future coalition fédérale doivent être posées avant le 21 juillet, estime le commissaire européen Didier Reynders (MR).
Le préformateur Bart De Wever fera rapport au Roi mercredi. Une réunion des cinq partis pressentis pour former l' »Arizona » -la N-VA, le MR, les Engagés, Vooruit et le CD&V- devrait se tenir en début de semaine pour examiner s’ils peuvent passer à la phase de formation d’un gouvernement proprement dite.
« Il faudrait que la coalition fédérale soit ancrée avant la Fête nationale et, probablement à la mi-septembre, avant les élections communales, il y ait un gouvernement mais on sait que ça peut prendre plus de temps », a expliqué M. Reynders sur le plateau de RTL-TVi.
Ce gouvernement pourrait être dirigé par le président d’un parti nationaliste, Bart De Wever. M. Reynders ne s’inquiète pas de voir le dirigeant de la N-VA accéder au poste de Premier ministre. D’autres personnalités aux revendications flamandes affirmées ont déjà occupé une telle fonction, a-t-il fait remarquer.
Des thèses régionales très fortes
« Si vous regardez, par le passé, on a eu plusieurs Premiers ministres du nord du pays qui avaient des thèses régionales très fortes: Wilfried Martens ou Guy Verhofstadt. Quand il (M. Verhofstadt) a publié ses livres sur la réforme de l’Etat, c’était très engagé en matière institutionnelle. Après, il faut pouvoir composer un gouvernement. Aux francophones, MR et Engagés, de faire entendre leur voix« .
L’ex-président du MR a salué la victoire de son successeur Georges-Louis Bouchez aux élections. Il y voit le résultat d’un discours assumé. « L’avantage d’une droite qui s’assume, c’est qu’on évite l’extrême-droite… Georges-Louis Bouchez, pas d’extrême-droite du côté francophone », a-t-il affirmé.
A l’entendre, le Montois restera bien à la présidence du MR, à laquelle il s’est d’ailleurs présenté. « Si un parti se retrouve dans plusieurs majorités – ce sera probablement le cas du MR-, il faut aussi quelqu’un qui continue à coordonner la manoeuvre et à défendre des idées fortes vers l’opinion publique. Et ça, Georges-Louis Bouchez est bien placé pour le faire ».