Revers pour la candidature de Julie Taton sur les listes communales de Mons: son changement d’adresse refusé
Le domicile montois de la députée fédérale Julie Taton (MR), qui souhaitait se présenter aux élections communales sur la liste de Georges-Louis Bouchez, semble bel et bien fictif. Son changement d’adresse a en effet été refusé.
Montoise ou Brabançonne? Mi-juillet, Le Vif révélait que Julie Taton, élue députée fédérale le 9 juin dernier, souhaitait finalement opter pour l’échelon local. L’ex-Miss Belgique prévoyait en effet de déménager à Mons pour se présenter sur les listes communales en vue du scrutin du 13 octobre. Le président du MR lui réservait d’ailleurs une place de choix sur sa liste « Mons en Mieux ».
Pour officialiser sa candidature, Julie Taton devait avoir installé sa résidence principale dans la Cité du Doudou pour le 1er août. Une condition qu’elle promettait de remplir en s’installant d’abord temporairement dans un petit appartement d’une cinquantaine de mètres carrés appartenant à Georges-Louis Bouchez lui-même, avant d’acter officiellement son déménagement du domicile familial situé dans le Brabant wallon.
Or, comme Le Vif l’indiquait le 3 août, la libérale francophone ne semblait pas avoir rempli ces conditions légales dans le temps imparti. Une fraude qui se confirme aujourd’hui: le changement d’adresse de Julie Taton a en effet été refusé par l’administration communale de Mons après une enquête de police. Selon nos confrères de Sudinfo, des agents de quartier se seraient rendus au nouveau domicile de la députée fédérale à trois reprises, sans pouvoir attester de sa présence. Des voisins auraient également été interrogés, sans succès. Un rapport de non-inscription aurait finalement été rédigé par la police.
La candidature de l’ex-animatrice semble donc aujourd’hui compromise. La liste Mons en Mieux aux élections communales d’octobre a cependant introduit un recours auprès du ministère de l’Intérieur. Selon Mons en Mieux, cette décision a été prise en violation du règlement de la Ville. « Le seul passage (NDLR: de police) a été fait à un moment où Julie était en vacances. Une domiciliation ne veut pas dire une assignation à résidence. Il n’y a aucun domicile fictif », défend M. Bouchez, dans une réaction sur les réseaux sociaux. Il dénonce au passage une fuite de l’information venant de l’administration, qui fera l’objet d’une plainte au pénal pour divulgation d’information privée. Du côté du SPF Intérieur, on ne souhaite pas communiquer sur un dossier individuel.
Le libéral affirme en outre que sa liste est victime de contrôles « excessifs », de pressions et d’une « violence politique rare » depuis la victoire du MR aux élections de juin dernier. Il rend le PS responsable d’attaques et de « fake news ». Il s’en prend aussi à la presse qui ne rendrait pas suffisamment compte des « nombreux échecs » du collège communal sortant.
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