A un an des élections, le parti a réuni ses élus régionaux pour dresser le bilan de l’exécutif « pantouflard ».
Un exécutif « pantouflard », incapable de mettre en œuvre les réformes basculantes nécessaires et acculé par une dette qui a doublé au cours des quatre dernières années. Voilà à quoi ressemble le gouvernement wallon selon le parti d’opposition Les Engagés. « La Wallonie est aux urgences. Il ne reste même plus un an aux ministres pour se ressaisir, pour accélérer le tempo et atteindre les objectifs qu’ils se sont fixés afin de redresser la Région et d’améliorer la qualité de vie de ses habitants », a résumé François Desquesnes, le chef de groupe des centristes au parlement régional.
Dans la ligne de mire des Engagés: la dette, qui devrait atteindre 43 milliards d’euros en 2024, mais aussi le Plan de relance régional, nouvel exercice de « saupoudrage aux antipodes de l’efficience des mesures ». « Les réformes basculantes se comptent sur les doigts d’une main ou sont devenues des réformettes », avec en outre une généralisation des appels à projets qui permettent à l’exécutif de définir les règles du jeu comme il l’entend mais qui submergent les communes, a déploré leur chef de file wallon.
La « Pantoufle d’honneur » pour Philippe Henry
C’est clair, pour les centristes, « le gouvernement wallon a mis ses pantoufles et tergiverse, étudie, encommissionne et reporte encore et encore ». Et à ce petit jeu, c’est le ministre Philippe Henry (Ecolo), en charge notamment de l’Énergie, du Climat et de la Mobilité, qui décroche la « Pantoufle d’honneur » pour sa « lenteur en matière d’environnement, son retard en matière de mobilité et ses nombreuses annonces éclairs mais sans lendemain en matière d’énergie« . « Nous regrettons aussi une forme de mutisme du gouvernement qui ne se fait ni entendre en comité de concertation, ni respecter par les autres niveaux de pouvoir » que ce soit en termes d’accessibilité des services bancaires ou de soutien après les inondations de l’été 2021, ont encore souligné Les Engagés.
Mais tout n’est pas à jeter à la poubelle pour autant. Les centristes saluent entre autres les investissements dans la politique cyclable régionale; la mobilisation de l’épargne privée pour soutenir les entreprises; le soutien accru à l’aide alimentaire ou encore l’allocation loyer qui vient d’entrer en vigueur. « Aujourd’hui, le gouvernement doit enfin avoir le courage d’oser le changement afin de rétablir la santé budgétaire de la Wallonie, d’accélérer l’action des services publics; de réussir la transition énergétique, de transformer la mobilité, de garantir une offre de soins de proximité et des territoires dotés des services essentiels », ont-ils conclu.
