Plainte pour harcèlement: « Aucune décision radicale » du Bureau du parlement contre son greffier
Le Bureau du parlement wallon n’a pris « aucune décision radicale » contre son greffier, selon Jean-Claude Marcourt. Le greffier a fait l’objet d’une plainte pour harcèlement. L’instruction va être poursuivie.
Aucune décision radicale » n’a été prise par le Bureau du parlement wallon contre Frédéric Janssens, le greffier de l’institution, dans la tourmente après le dépôt d’une plainte pour harcèlement et l’ouverture d’une information judiciaire, a indiqué le président de l’assemblée, Jean-Claude Marcourt (PS), au terme d’une réunion qui aura duré près de 5 heures.
Rencontre du personnel
« Le Bureau s’est réuni en urgence ce mardi matin pour examiner la situation et évoquer les différents points relatés par la presse. Il a ensuite entendu le greffier qui s’est expliqué et s’est engagé à fournir toutes les informations nécessaires« , a expliqué M. Marcourt. « Le Bureau, qui a constaté que certains faits dataient de la législature précédente, souhaite améliorer l’efficience et la transparence de l’assemblée. Il a aussi répété son exigence de la bonne gestion des deniers publics et sa volonté d’apaiser le climat social » en rencontrant le personnel « pour que le greffe retrouve une ambiance de travail sereine« , a poursuivi le président du parlement.
« Le Bureau va poursuivre l’instruction dans les meilleurs délais, et même dès jeudi. Il ne voit pas de raison de prendre de décision radicale« , a-t-il encore indiqué.
Lundi, Le Soir révélait qu’une plainte pour harcèlement a été déposée à l’auditorat du travail de Namur contre le greffier du parlement régional et contre les cinq membres du Bureau du parlement, l’organe en charge de la gestion de l’institution, à savoir le président Jean-Claude Marcourt (PS), les vice-présidents Jacqueline Galant (MR) et Manu Disabato (Ecolo) ainsi que les secrétaires Sophie Pécriaux (PS) et Sybille de Coster-Bauchau (MR).
Forte augmentation des dépenses
Le quotidien faisait aussi état d’une forte augmentation des dépenses, notamment pour la nouvelle Maison des parlementaires, dont les travaux seraient passés de 10 à 20 millions d’euros, et pour la jonction piétonne qui permet aux députés de passer du parking au parlement sans devoir traverser la voie publique. Celle-ci aurait coûté au moins 2,1 millions au lieu des 700.000 euros prévus. Ces dépassements, de même que le management du greffier avaient déjà été pointés par L’Avenir il y a quelques semaines.
« Ces chiffres ne sont pas ceux du dossier même si les dépassements de budget sont indéniables », en raison entre autres de l’inflation et de la guerre en Ukraine, a affirmé ce mardi M. Marcourt. Selon ce dernier, le Bureau n’est par ailleurs pas visé par les faits de harcèlement mais doit répondre « d’éléments techniques en tant qu’employeur« .
Sur ce point, « nous n’avons pas attendu l’article d’hier/lundi pour agir. En 2021, nous avions demandé au greffier de suivre un coaching. Ca ne semble pas avoir été suffisant », a conclu le président.
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