Adrien Dolimont
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Ce que le gouvernement Dolimont prévoit pour son premier conclave budgétaire

Le premier conclave budgétaire du nouveau gouvernement wallon débute alors que s’annoncent de nombreuses mesures restrictives pour lutter contre le déficit.

La nouvelle majorité wallonne MR-Les Engagés entame ce lundi son premier conclave budgétaire de la législature, sur fond d’un endettement encore qualifié récemment de «très préoccupant» par le ministre-président régional – en charge également du Budget – Adrien Dolimont.

Un conclave budgétaire placé sous le signe de la rigueur

«Personne ne remettra en cause le fait que la Région fait face à une situation d’endettement très préoccupante puisque notre dette avoisinerait les 41 milliards d’euros à la fin 2025. Il y a donc urgence d’infléchir la courbe, via une diminution drastique du niveau de déficit», avait-il notamment déclaré en commission du parlement wallon. «La trajectoire à politique constante nous amènerait à un déficit en solde SEC de l’ordre de 840 millions en 2029. Or, le solde SEC à l’horizon 2029 devra être positif de 40 millions. Ceci, évidemment, en incluant les nouvelles dépenses décidées par le gouvernement», avait-il ajouté.

En d’autres mots, des efforts conséquents devront être faits et, selon l’opposition, qui dénonce le flou entretenu par le gouvernement depuis son installation, la note pourrait être salée pour les citoyens. La majorité, elle, rappelle que ses ambitions ont été clairement définies dans sa Déclaration de politique régionale (DPR). Ainsi, durant le conclave qui devrait au moins durer toute la semaine, elle ne dérogera pas au respect de l’objectif fixé par l’accord de gouvernement pour cette première année de législature, soit -2,36 milliards en SEC, permettant de réduire le déficit progressivement pour atteindre l’équilibre en SEC en fin de législature.

⁠Le gouvernement continuera également de suivre de près l’exposition annuelle de la Wallonie sur les marchés financiers afin de conserver la confiance des investisseurs. Selon les autorités, il est en effet toujours «minuit moins une» pour conserver des conditions de financement et un coût de la dette maîtrisé alors que son amortissement atteint le montant «inédit» de 1,55 milliard d’euros.

Enfin, l’exécutif entend aussi répondre aux urgences comme le soutien aux éleveurs durement touchés par la crise de langue bleue tout en avançant sur des mesures fiscales emblématiques, dont la baisse des droits d’enregistrement annoncée dès le mois de juillet.

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