Belfius s’inquiète de la montée du PTB: « Des pressions antidémocratiques », s’insurge le parti
La banque craint une arrivée au pouvoir de l’extrême gauche. Une forme de « chantage », s’insurge le PTB.
Le Parti du Travail de Belgique (PTB) a qualifié ce mardi de « très graves au niveau démocratique » ce qu’il voit comme des « pressions » du bancassureur Belfius pour que le parti marxiste ne monte pas au gouvernement wallon après les prochaines élections. Le journal L’Echo l’étale en effet ce mardi matin en Une: des émissaires du gouvernement wallon négocient actuellement avec la banque le renouvellement du contrat caissier de la Région, qui arrive à échéance en fin d’année. Belfius a entre autres proposé, selon le quotidien, de limiter le nouveau contrat à 2 ans, pour qu’il se termine avant les élections de 2024. Raisons: la banque craint une dégradation de la situation budgétaire wallonne mais aussi une arrivée au pouvoir de l’extrême gauche, indique le journal sur base d’une source gouvernementale.
« Chantage »
Pour le président du PTB Raoul Hedebouw, il s’agit d’une « intervention totalement antidémocratique » de la banque, une forme de « chantage » et de « pression financière sur les pouvoirs publics pour obtenir le gouvernement qu’elle souhaite », indique-t-il dans un communiqué.
Il en appelle aux ministres des Finances et de l’Economie, qui ont entre autres la FSMA (Autorité des services et marchés financiers) dans leurs compétences: « Van Peteghem et Dermagne, qui se partagent la tutelle des banques, devraient faire un rappel à l’ordre à l’égard de la direction de cette banque », lance-t-il. « Les dirigeants de cette banque dépassent clairement leur rôle et démontrent qu'(…) ils veulent simplement un gouvernement wallon à leur botte, qui va garantir la politique d’austérité qu’ils souhaitent ».
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