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Le CD&V et l’Open VLD en faveur d’un boycott d’Israël par un nombre limité de pays européens

Un boycott flamand d’Israël? Vu la difficulté de prendre une mesure pour toute l’Union européenne, le CD&V et l’Open VLD veulent étudier la possibilité de le faire par groupes de pays, voire par Régions.

Le CD&V et l’Open Vld veulent examiner la possibilité d’un boycott d’Israël pratiqué par un nombre limité de pays européens vu l’impossibilité de prendre cette mesure à l’échelle de toute l’UE, ont-ils annoncé à l’issue de questions au Parlement flamand.

Les députés de l’opposition Staf Aerts (Groen), Annick Lambrecht (Vooruit) et Jos D’Haese (PTB) ont interrogé le ministre-président Jan Jambon (N-VA) sur le sujet. « Je répète au nom de l’ensemble du gouvernement flamand que seule une solution à deux Etats peut offrir une réponse. Nous insistons pour que l’Union européenne intervienne dans ce sens », a expliqué M. Jambon.

Le nationaliste flamand ne soutient pas l’idée d’un boycott flamand. « Un boycott unilatéral de la Flandre recueillera peut-être des applaudissements mais qu’est-ce que ça va changer? Nous devons faire cela dans le cadre d’une action coordonnée », a-t-il fait remarquer. L’Union européenne risque de prendre beaucoup de temps avant de se prononcer. « J’estime qu’il faut oser examiner un boycott mais avec un groupe de pays européens. Toute l’UE ne fera jamais ça. L’Allemagne ne s’y joindra pas. Mais cela doit être envisagé avec un groupe de pays« , a souligné Marino Keulen (Open Vld). « Si l’UE n’avance pas assez, les Etats membres et les Régions doivent le faire par eux-mêmes », a jugé Orry Van de Wauwer (CD&V).

Un élu de Groen, Staf Aerts, a réclamé la fermeture temporaire du bureau de « Flanders Investment and Trade » à Tel Aviv. Une initiative que ne soutient pas M. Jambon. « Vous savez tous que nos importations et nos exportations Israël sont réglées de manière particulièrement stricte. Dans ce cadre, je ne vois pas de raison de fermer le bureau ».

Chez les socialistes, Mme Lambrecht a plaidé pour la poursuite du soutien aux victimes du conflit par l’intermédiaire de l’UNRWA, l’agence des Nations Unies en charge des réfugiés palestiniens. Ces derniers mois, cette organisation a été critiquée parce que certains de ses membres auraient été impliqués dans l’attaque terroriste menée le 7 octobre par le Hamas en Israël. « Nous avons versé notre contribution en janvier (…) et nous attendons les résultats de l’enquête pour savoir si l’organisation a apporté un soutien déguisé au Hamas. Si c’était le cas, le gouvernement cherchera une alternative digne pour soutenir la population palestinienne », a averti M. Jambon.

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