Les présidents de partis de la majorité flamande ont décidé vendredi de renvoyer vers le gouvernement les discussions sur le plan azote dont la Flandre entend se doter. Les discussions reprendront après le congé de Carnaval en gouvernement, a-t-on appris vendredi.
Selon le ministre-président Jan Jambon (N-VA) qui avait convoqué à Anvers cette réunion surprise des présidents de partis, celle-ci a permis une avancée. « Je pense qu’elle était nécessaire », a-t-il commenté vendredi après-midi. « Parfois, en cas de moment difficile, il faut associer les autres parties qui sont aussi associées (au débat) ».
La semaine de vacances de Carnaval va être mise à profit pour affiner la discussion technique sur le plan. Le ministre-président souhaite toutefois parvenir un accord après cette semaine de vacances. « Les trois partis ont répété qu’ils voulaient tous un accord. Mais tout le monde reconnaît que ce ne sera pas simple ». Selon M. Jambon, la rencontre de ce vendredi a permis de (re)créer un contexte de confiance mutuelle.
Une discussion qui dure
Les trois partis qui forment la majorité flamande, la N-VA, l’Open Vld et le CD&V, discutent depuis des mois sur les contours d’un nouveau plan devant limiter les rejets d’azote afin de préserver l’environnement.
Le gouvernement Jambon s’était entendu il y a un an sur un grand plan azote, mais a dû rouvrir la discussion à l’issue d’une enquête publique. Poussé par le Boerenbond et protégeant son ministre de l’Agriculture Jo Brouns, le CD&V estime que les agriculteurs sont trop durement touchés par les restrictions envisagées, par rapport aux industriels.
La Commission européenne, elle, refuse de débloquer les premières aides directes de la PAC 2023-2027 pour la Flandre, car les dispositions initiales de l’accord azote de l’an dernier ont été intégrées au plan stratégique flamand de la PAC, qui a déjà été validé.
