Allocations familiales: les enfants flamands les plus mal lotis
A quelques exceptions près, les allocations familiales sont plus basses en Flandre que dans les autres régions du pays. Les différences sont importantes par rapport aux autres Régions, en particulier pour les familles nombreuses à faibles revenus. En cause, un mécanisme d’indexation différencié, rapportent des quotidiens flamands.
Dans le cadre de la dernière réforme de l’État, la Flandre, Bruxelles et la Wallonie ont été habilitées à gérer elles-mêmes les allocations familiales. Conséquence: les montants versés, dépendant notamment du nombre d’enfants et des revenus, divergent de plus en plus. Une comparaison des montants versés montre que les familles de Flandre sont les plus mal loties. Par exemple, une mère célibataire avec trois enfants reçoit 160 euros d’allocations familiales de plus par mois à Bruxelles qu’en Flandre.
Cela s’explique par le fait que Bruxelles et la Wallonie accordent plus d’allocations sociales que la Flandre et qu’elles accordent une allocation supplémentaire aux parents isolés. La Flandre n’accorde pas ce dernier avantage. Les conséquences de la méthode d’indexation sont encore plus importantes. Bruxelles et la Wallonie suivent l’indice de santé lors de l’indexation des allocations familiales, contrairement à la Flandre.
Selon les quotidiens flamands, l’évolution est d’autant plus remarquable que le gouvernement de la Région Nord du pays ne dépense pas tous les moyens qu’il reçoit pour payer les allocations familiales. Le ministre du budget, Matthias Diependaele (N-VA), a par exemple admis à la fin de l’année dernière que le gouvernement flamand laissait 200 millions d’euros de ces moyens destinés aux allocations familiales dans les caisses du gouvernement flamand.
Ces économies au détriment des familles notamment les plus démunies, alors précisément que ces allocations sont destinées à lutter contre la pauvreté infantile, font grogner Vooruit et Groen, à gauche de l’échiquier politique.