Uber files: Pascal Smet conteste toute compromission avec la multinationale
L’ex-ministre bruxellois de la Mobilité Pascal Smet (Vooruit) a très longuement contesté, jeudi, devant la commission spéciale du parlement bruxellois consacrée aux sujets des Uber files, toute forme de compromission avec la multinationale Uber durant son mandat et l’élaboration de son projet de réforme de l’ordonnance taxis.
Les Uberfiles ont montré qu’Uber s’est également engagé dans certaines pratiques qui, selon moi, ont clairement enfreint la loi, s’agissant d’empêcher des actes d’enquête et de tentatives de saper le contrôle de mon administration. J’espère que le pouvoir judiciaire va en juger. En ce qui concerne les contacts de lobbying avec moi et mon cabinet, je pense que vous devriez conclure avec moi qu’aucun élément compromettant ne peut m’être reproché », a-t-il affirmé, concluant son exposé introductif de plus d’une heure trente.
L’ex-ministre n’est pas venu les mains vides. Il a remis aux députés une farde de près de 430 pages de documents pour étayer son attitude tout au long du processus d’élaboration de son projet de réforme de l’ordonnance taxi (ndlr: qui n’a alors pu aboutir avant la fin de la législature).
Dans les chiffres, Pascal Smet a indiqué que 254 réunions ou contacts qui ont eu lieu. Parmi ces 254 contacts, 76 concernaient le secteur dit LVC, soit un petit 30%. Dans cette catégorie, moins de la moitié de ces contacts (33 en tout, soit 13%) concernaient des représentants de Uber. Le ministre était, selon lui, lui-même présent à quatre de ces rendez-vous, Les autres se sont faits au niveau du conseiller, en personne et par téléphone.
En revanche, pas moins de 106 réunions ont eu lieu avec le secteur des taxis, ou 131 si l’on ajoute le comité consultatif des taxis, soit 52% de l’ensemble des réunions.