Taxe kilométrique à Bruxelles après 2024: Sven Gatz pour, le PS s’y oppose
Le ministre bruxellois des Finances Sven Gatz (Open Vld), aimerait mettre en oeuvre le projet de taxe kilométrique Smartmove à Bruxelles dès la prochaine législature si son parti rejoint une majorité régionale, laisse-t-il entendre dans les colonnes de la Dernière Heure et de L’Avenir, samedi. Pour le président du PS bruxellois Ahmed Laaouej, c’est « non ».
L’option d’une taxe kilométrique intelligente à Bruxelles avait été vertement recalée par la Wallonie et la Flandre. Elle permettrait cependant de rapporter entre 200 et 250 millions d’euros par an à Bruxelles. Des montants non négligeables alors que la dette régionale se creuse – elle a augmenté de 122% depuis 2018, selon le dernier rapport de l’Institut des comptes nationaux (ICN).
Dans la DH et L’Avenir, Sven Gatz souligne que la Région bruxelloise devra trouver 500 millions d’euros rien que pour 2024. Le prochain gouvernement devra également se serrer la ceinture. Selon le ministre, « il y aura peut-être une fenêtre d’opportunité durant les six premiers mois de la (prochaine) législature » pour mettre en oeuvre Smartmove.
Il se dit prêt à négocier avec le PS pour imaginer des mécanismes de « compensations sociales » pour les Bruxellois les moins favorisés.
« Nous sommes très clairs: c’est non », réagit via Belga le président du PS bruxellois Ahmed Laaouej. « Nous saluons le travail de Sven Gatz, lequel ne ménage pas ses efforts. Nous ne pouvons cependant accepter que de nouvelles taxes viennent alourdir la facture des ménages confrontés à des difficultés de plus en plus grandes avec notamment l’augmentation du prix des produits alimentaires et des factures d’énergie. » « Sven Gatz a raison de relever la situation budgétaire à Bruxelles qui est difficile, comme celle d’autres niveaux de pouvoir », estime Ahmed Laaouej.
« Mais c’est en poursuivant la relance de l’économie et de l’emploi qu’on pourra retrouver une meilleure santé financière, avec de nouvelles ressources pour les finances publiques ». Au niveau fédéral, le PS bruxellois soutient toutes les mesures qui renforceront la justice fiscale comme une lutte plus efficace contre la fraude fiscale, une mise à contribution des revenus tirés de la spéculation et des grandes multinationales qui se sont enrichies durant la crise. Certaines de ces mesures pourraient avoir un effet positif pour les Régions, a-t-il déclaré.