Budget bruxellois
© Belga Image

Sans majorité, les sept partis bruxellois se penchent tout de même sur le budget

Les représentants du MR, des Engagés, du PS, de Groen, du CD&V, de Vooruit et de l’Open VLD se sont à nouveau réunis ce lundi, notamment pour trouver des pistes potentielles sur le budget.

Les représentants des sept seuls partis susceptibles de constituer une majorité stable en Région bruxelloise, à en croire les deux ex-informateurs bruxellois, sont une nouvelle fois réunis, depuis lundi, peu avant 16h45. Ils entendent les experts du comité de pilotage budgétaire. Ceux-ci leur présentent, au Parlement bruxellois, les pistes potentielles pour tenter de sortir la Région de l’ornière financière. Le deuxième devoir du jour des chefs de file des sept partis consiste également à envisager les voies possibles pour la suite du processus de négociations, mais guère davantage. 

Dans ce contexte, Frédéric De Gucht  (Open Vld), qui jusqu’ici s’en tient à son refus d’entrer dans un gouvernement régional sans la N-VA, parti non retenu dans la proposition de coalition à sept suggérée par les ex-informateurs, a tout de même jugé utile de faire le déplacement. Au stade actuel, il n’est là que pour entendre les experts. Ni celui-ci, ni Georges-Louis Bouchez (MR) n’ont donné de détails sur le long échange qu’ils ont eu dimanche. Rien non plus chez les autres au sujet de contacts informels au cours des derniers jours. 

«Si tu ne veux pas faire de compromis, reste à la maison!»

Au moment d’entamer les travaux, de nombreux participants se trouvaient déjà dans les locaux du Parlement bruxellois, accessible par de multiples entrées. Les seuls à franchir le cordon d’accueil médiatique ont été le chef de file des Engagés, Christophe De Beukelaer et le président du MR. Contrairement à ce dernier, arrivé avec plus d’une demi-heure de retard, et pressé de rejoindre les autres interlocuteurs, Christophe De Beukelaer a jugé que, dans les prochaines semaines, il faudrait impérativement s’accorder sur une trajectoire budgétaire (NDLR: de correction de la voie déficitaire empruntée dans le contexte des douzièmes provisoires obligatoires)

« Sans gouvernement de plein exercice, ce sera difficile » d’y arriver, a-t-il ajouté. À ses yeux, il faudrait faire des pas dans ce sens au cours des prochains jours. « La deadline est déjà dépassée depuis longtemps. Le mois de juin (NDLR: et la menace de dégradation de la notation financière de la Région-capitale) est devant notre porte », a-t-il une nouvelle fois souligné. 

Pour l’ex-informateur, c’est un bon signal que Frédéric De Gucht vienne s’asseoir à la table autour de la table. Mais il importe aussi de vouloir un compromis, a-t-il dit, sans citer directement Frédéric De Gucht, mais une des figures historiques du parti libéral flamand, Willy De Clercq: « Si tu ne veux pas faire de compromis, reste à la maison! »

Contenu partenaire