Région bruxelloise: du changement en vue pour booster la formation continue
Pour augmenter le taux de formation continue, la Région bruxelloise se prépare à modifier les règles de congé-éducation, a annoncé mardi le ministre bruxellois de l’Emploi, Bernard Clerfayt (DéFI).
Selon celui-ci, en Belgique le taux de participation des travailleurs à la formation continue ne dépasse pas 44%. Pour les personnes faiblement éduquées, il est encore plus faible et atteint péniblement les 24%. A titre de comparaison, ce taux est de 64% en Allemagne.
Le congé-éducation payé est un mécanisme permettant aux travailleurs de se former tout en conservant leur salaire. Le coût de la formation est ensuite remboursé à l’entreprise par les pouvoirs publics.
Sur proposition du ministre régional de l’Emploi, le gouvernement bruxellois a marqué son accord en première lecture sur la réforme de ce dispositif. Objectif de l’arrêté en gestation: garantir le droit à se former pour tous les travailleurs.
D’après un communiqué du cabinet du ministre, il sera possible de suivre des formations en distanciel et sur son lieu de travail. Ces nouvelles mesures permettront notamment aux femmes (cheffes de ménage monoparental) et aux personnes souffrant d’un handicap d’accéder plus facilement aux formations qu’ils souhaitent suivre.
Un plafond budgétaire par entreprise
Le congé-éducation payé sera étendu aux travailleurs à temps partiels. Là aussi, les femmes, car ce sont elles qui travaillent majoritairement à temps partiel, pourront voir leur accès à la formation continue facilité. Enfin, un plafond par entreprise de 700.000€ sera mis en place pour éviter certains effets d’aubaine.
Toujours selon le ministre Clerfayt, le dispositif actuel fonctionne correctement mais souffre de quelques écueils que la réforme entend corriger. On constate notamment que les femmes sont sous-représentées (38%), les personnes porteuses d’un handicap ne disposent pas toujours d’un environnement de formation adapté ou encore les travailleurs à temps partiels sont exclus du dispositif.
Par ailleurs, toujours dans le cadre du congé-éducation payé, les entreprises n’ont actuellement pas de plafond budgétaire. Ainsi deux entreprises, Securitas et Audi, consomment à elles seules plus de 30% des 14,5 millions consacrés au congé-éducation payé.
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